Amis, Joel
(2015).
« The Japanese new religion Oomoto : reconciliation of nativist and internationalist trends » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences des religions.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Fondée en 1892 suite aux révélations divines de sa fondatrice, la nouvelle religion japonaise Oomoto est une secte relativement petite fondée en grande partie sur le Shintoïsme et fermement ancrée dans la culture traditionnelle japonaise. Cependant, Oomoto comporte aussi des aspects fortement internationalistes, même, à certains égards, universalistes. D'un point de vue occidental, les aspects « nativistes » ou « nationalistes » d'Oomoto – notamment une pratique rituelle shintoïste, le caractère sacré de la langue japonaise, la mise en valeur de la culture traditionnelle japonaise, le non-encouragement de l'adhésion de personnes non-japonaises à Oomoto, et un rôle central pour le Japon et le peuple japonais dans le plan divin – sembleraient être en tension avec les aspects « internationalistes » d'Oomoto – notamment la promotion de l'Esperanto comme langue internationale et la promotion de l'activité interreligieuse (basée sur la doctrine de bankyo-dokon, qui enseigne que toutes les religions partagent la même source divine). Ce mémoire examine les rapports entre ces aspects nativistes et internationalistes d'Oomoto, comment ils sont perçus par certains membres de l'organisme d'Oomoto, et comment ils sont réconciliés ou expliqués au sein de cette religion. L'hypothèse suivante est proposée : la dualité entre les courants internationalistes et nativistes dans Oomoto n'est pas une vraie tension, mais plutôt une dualité inscrite dans la doctrine dualiste d'Oomoto « Izu-Mizu ». Cette recherche repose sur une étude de terrain effectuée en automne 2013 dans le centre principal d'Oomoto à Kameoka au Japon. Cette étude, centré sur des interviews avec des employés, leaders et bénévoles de l'organisme d'Oomoto et accompagnée d'études d'archives et d'observation participante, a pour but de mieux comprendre les rapports entre les aspects nativistes et internationalistes d'Oomoto et de tester l'hypothèse décrite ci-dessus. Le chercheur tire la conclusion que l'hypothèse proposée n'est pas valide : les aspects nativistes et internationalistes d'Oomoto ne constituent pas une dualité dans le sens de la doctrine d'Izu-Mizu. Les résultats suggèrent plutôt que les éléments nativistes sont perçus comme des aspects non essentiels, tandis que l'essence d'Oomoto est perçue comme étant universaliste.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Oomoto, Esperanto, Deguchi Onisaburo, Deguchi Nao, nouvelle religion japonaise, Japanese new religion