Tout ceci me venge enfin des hommes qui n'ont pas voulu de moi. Étude de l'oeuvre de Joyce Mansour

Lemieux-Cloutier, Ève (2024). « Tout ceci me venge enfin des hommes qui n'ont pas voulu de moi. Étude de l'oeuvre de Joyce Mansour » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Le titre de ce mémoire, Tout ceci me venge enfin des hommes qui n’ont pas voulu de moi est un vers de Joyce Mansour, tiré de son premier recueil, Cris, publié en 1953. Celui-ci correspond aux objectifs derrière la rédaction de ce mémoire : revaloriser l’oeuvre littéraire de l’autrice qui, comme bien d’autres femmes artistes des avant-gardes, n’a pas connu le même rayonnement que celles de leurs confrères. Il annonce également l’angle féministe avec lequel le corpus est analysé dans ce travail. Repris dans le contexte de ce mémoire, la citation illustre l’invisibilisation des autrices par l’institution littéraire et le milieu académique qui a longtemps perduré et le désir d’une jeune littéraire de « venger » une de ses prédécesseures. Le premier chapitre brosse le portrait de la carrière de Mansour. Originaire du Caire, elle publie une quinzaine de recueils de poésie, quelques récits et une pièce de théâtre entre 1953 et 1986, année où elle décède. Dès son arrivée à Paris en 1956, elle tisse des liens étroits avec le mouvement surréaliste. Elle collabore ensuite avec un grand nombre de peintres et d’artistes pour ses livres, mais également dans le cadre d’expositions, de collectifs et de publications en revues. Parmi ceux-ci se trouvent Pierre Alechinsky, Wilfredo Lam, Jorge Gamacho, Pierre Molinier et Jean Benoît. Toutefois, bien que son talent soit reconnu par ses pairs et les acteurs du milieu littéraire, les critiques ne cessent de la restreindre au stéréotype de la belle femme exotique. Cela n’empêche pas Mansour de créer une esthétique provocante et de mettre en scène des sujets tabous. Le deuxième chapitre se concentre sur l’un de ses thèmes de prédilection : l’érotisme. À l’aide d’extraits de textes, on souligne le caractère violent et morbide que lui donne l’autrice ainsi que le désir d’en repenser les codes pour les femmes qui souffrent dans leurs relations intimes alors qu’elles devraient pouvoir en profiter. Finalement, le troisième chapitre se penche sur l’omniprésence des références divines dans l’oeuvre de Mansour. On y expose la manière dont l’autrice offre des subversions des textes sacrés pour conférer aux femmes le pouvoir qui leur a été interdit jusqu’à présent. Puis, on s’intéresse aux représentations de la femme comme entité divine mises en scène par Mansour et à la manière dont elles évoquent, entre autres, la force de la maternité et créent un renversement des pouvoirs homme-femme. Ainsi, ce mémoire rend compte de l’importance de l’oeuvre de l’autrice pour la représentation des conditions féminines et la reconnaissance des autrices dans le milieu littéraire. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Joyce Mansour, poésie, surréalisme, avant-garde, littérature francophone, littérature érotique, humour noir, féminisme, critique sociale, lyrisme, littérature et religion.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Santini, Sylvano
Mots-clés ou Sujets: Joyce Mansour / Surréalisme / Femmes et littérature / Féminisme et littérature
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 30 avr. 2024 08:51
Dernière modification: 30 avr. 2024 08:51
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17654

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