Le chronotope de l'eau et de l'arbre dans La prière de l'absent de Tahar Ben Jelloun : une analyse géopoétique

Merizzi, Pascale (2021). « Le chronotope de l'eau et de l'arbre dans La prière de l'absent de Tahar Ben Jelloun : une analyse géopoétique » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

En 1981, Tahar Ben Jelloun publie La prière de l’absent, un roman qui raconte la vie de plusieurs personnages, tous liés dans une quête ultime, celle de conduire un enfant au Sud du Maroc. Cet enfant naît dans la souche d’un arbre à Fès, sous les yeux ébahis de Sindibad et de Boby, deux mendiants errant au cimetière Les Dômes. Une mission des plus symboliques leur est confiée par l’Empire du Secret, livrée par Yamna : ils doivent quitter le Nord pour aller porter cet enfant à Tiznit sur la tombe de Ma-al-Aynayn. Cette mission est un secret que les protagonistes devront garder et qui chamboulera leur destin. Ce mémoire, composé de quatre chapitres, propose une analyse des lieux romanesques marqués par la présence de l’eau et de l’arbre en ciblant particulièrement quatre moments narratifs fondamentaux : la naissance de l’enfant sacré, la re-naissance, l’apparition de la femme-arbre et les disparitions finales. Un premier chapitre définit les différents éléments et concepts qui ont guidé la recherche, soit l’approche géopoétique (Bouvet) et les différents éléments utilisés qui en sont issus (parcours, marche, paysage) ainsi que le concept du chronotope (Bakhtine, Collington, Brosseau & Le Bel) qui, combiné à une analyse géopoétique, permet un regard nouveau et riche sur l’oeuvre en question. Le deuxième chapitre examine les éléments se rapportant à l’eau (Aubry, Bachelard, Kidd, Paquot) et à leur symbolique dans l’oeuvre, suivi du troisième chapitre qui dresse un portrait des composantes du végétal (Aimé, Corbin, Parisot). En dépliant l’espace à partir de différents angles d’analyse (parcours, carte, habiter), de nouvelles significations émergent. Le quatrième chapitre montre comment les arrêts deviennent des moments névralgiques issus de la rencontre entre l’eau et l’arbre où des paysages récurrents se peignent, fixant dans l’esprit du lecteur un centre de configuration obsédant qui crée un labyrinthe inachevable. L’étude du roman révèle que l’identité des personnages se transforme à chaque fois que le chronotope de l’eau et de l’arbre apparaît, que la carte du Maroc se brouille au cours du récit et que le parcours devient chaotique. Le mémoire s’interroge, pour finir, sur l’impossibilité d’habiter les lieux fixes : l’errance apparaît comme un mouvement essentiel pour vivre, faisant surgir le rêve d’une maison sur l’eau. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Tahar Ben Jelloun ; La prière de l’absent; littérature maghrébine ; géopoétique ; chronotope ; eau ; arbre ; parcours ; Maroc.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Bouvet, Rachel
Mots-clés ou Sujets: Tahar Ben Jelloun / Prière de l'absent / Géopoétique / Chronotope / Eau dans la littérature / Arbres dans la littérature / Maroc dans la littérature
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 10 juin 2022 14:35
Dernière modification: 10 juin 2022 14:35
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15588

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