Briand, Catherine-Alexandre
(2018).
« Là où tu brûles, j'irai ; suivi de Existences nomades » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Là où tu brûles, j'irai présente un récit autofictionnel inspiré du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est issu de mon passage sur le Camino Francés et conserve la forme elliptique des carnets de route dans le but d'exprimer un mouvement continu. Le lecteur s'y trouve plongé au cœur d'une intériorité en crise. Après le suicide d'un ami, la narratrice use de la marche comme d'un médium de guérison qui lui permet de rester elle-même en vie. À la recherche du lien qui l'unit au monde, elle tente de trouver parallèlement un ancrage dans le territoire et dans l'existence. Grâce à l'état de méditation induit par la marche, la pèlerine entrera en contact avec ses paysages intérieurs afin d'en explorer les multiples facettes. Une forme de paix naîtra alors de ce corps à corps avec l'environnement. Les rencontres effectuées au fil du chemin viendront altérer son identité et transformer sa présence au monde; elles lui feront prendre conscience de sa place au sein d'un réseau, mettant en relief les résonnances qui existent entre les individus et leurs milieux. L'essai qui suit, Existences nomades, est constitué de cinq chapitres gravitant autour de la notion de nomadisme. Le nomadisme géographique, que présente la marche ou le voyage, sert de prémisse à l'étude d'un nomadisme psychique s'exprimant notamment à travers l'exploration identitaire et la pratique d'écriture. Ce nomadisme intime vient s'opposer au paradigme individualiste. Par un mouvement constant de soi à l'autre ainsi que par la recherche de cette altérité en soi, on parvient à échapper à la fiction d'une individualité unique et monadique afin d'embrasser la dimension transpersonnelle de l'existence. Pour se faire, le nomade doit trahir l'identité qu'il s'est d'abord construite ou vu attribuer afin de libérer les têtes chercheuses qui l'habitent. C'est par l'auto-expérimentation et l'autofiction qu'il en vient à déformer sa propre forme. Ces pratiques lui permettent de s'inventer autrement tout en explorant son monde intérieur. Entre métamorphose et métaphores se dessine une forme de géopoétique de l'intime où le périple au sein de la psyché équivaut à une aventure en sol étranger. Le nomadisme identitaire, à la fois posture d'existence et d'écriture, exprime la volonté de cultiver quotidiennement une ouverture qui préviendrait la crispation de la pensée et l'attachement à la fixité du dogme. Là où l'individu érige des murs, le nomade préfère bâtir des ponts.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nomadisme, Identité, Parcours, Marche, Autofiction, Individualisme, Multiplicité, Disparition, Expérimentation
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Miron, Isabelle |
Mots-clés ou Sujets: |
Vie errante dans la littérature / Identité dans la littérature / Marche dans la littérature / Pèlerinages dans la littérature / Autofiction / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
11 sept. 2018 08:50 |
Dernière modification: |
11 sept. 2018 08:50 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11599 |