Cotton, Sylvie
(2021).
« Esprit de corps : la présence à l'oeuvre dans un projet d'art action : onze constats phénoménologiques » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en études et pratiques des arts.
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Résumé
Cette thèse-création porte sur l’expérience d’une pratique artistique tournée vers une présence à soi et aux autres. La démarche s’inscrit dans le domaine des pratiques dites d’art contextuel in situ et in socius. S’y s’ajoute une caractéristique fondamentale que je nomme in spiritu, impliquant la recherche d’un agencement entre l’action et ce qui habite l’esprit en train d’agir. Un esprit de corps entre soi et du l’autre. Le texte présente d’abord ma pratique artistique et ses problématiques liées aux concepts de présence, de rencontre, de corps, d’identité et d’altérité, puis se penche sur un projet participatif, Incursions, mené en résidence de 2015 à 2018. Le projet a généré un
corpus de dessins, de photographies, d’écrits et de notes présenté sous la forme d’une installation intitulée Le livre ouvert, et s’est ensuite transformé en récit, Avec du l’autre, œuvre finale offerte en partage et, ici, à l’analyse. La recherche s’appuie sur une posture méthodologique phénoménologique pour approcher et décortiquer l’objet d’analyse, soit ce à quoi je m’applique in spiritu dans les rencontres avec autrui dans le cadre de mes projets artistiques. Elle met à profit
l’heuristique (Moustakas) assistée de quatre autres méthodes de collecte et d’analyse de données de type phénoménologique : l’entretien d’explicitation (Vermersch), la méditation (Trungpa, Chödrön), l’écriture phénoménologique (Morais) et la pratique des « écarts tracés », une technique inventée sur mesure pour cette thèse comme
ponctuation concrète dans la quête de présence. La démarche relève d’une ontologie bouddhiste et d’une épistémologie contemplative, basée sur le processus davantage que sur l’action ou sur l’objet comme résultat. L’analyse dévoile une pratique d’art action davantage ancrée dans l’agir que dans le faire, et menée loin de l’espace protégé de l’atelier conventionnel. La présence y est reconnue comme étant elle-même action, son degré zéro. En conclusion, je propose l’idée d’un « art présence », tout en sachant qu’on ne peut contrôler la présence, par nature ondoyante puisqu’au contact constant du l’autre, mais qu’on peut la magnétiser, tout en risquant de se frotter aussi à ses textures parfois rugueuses.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art action, art contextuel, in spiritu, in socius, méditation, présence, participation, du l’autre, cocréation, art présence, entretien d’explicitation, écriture phénoménologique, ontologie bouddhiste, auto-éthique de la cordialité
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Doyon, Hélène |
Mots-clés ou Sujets: |
Présence dans l'art / Art de performance / Art contextuel / Altérité dans l'art / Méditation dans l'art / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 janv. 2022 08:59 |
Dernière modification: |
19 janv. 2022 08:59 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15047 |