Lavoie-Dugré, Géraldine
(2017).
« L'art de rue et les institutions artistiques : relation paradoxale entre marginalité et commercialisation » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Depuis les premières interventions de Keith Haring et de Jean-Michel Basquiat dans le métro new yorkais, l'art de rue a beaucoup changé. En plus de gagner en popularité, il a paradoxalement fait le pas à l'intérieur des institutions muséales à travers le monde. De plus, des galeries commerciales se consacrent désormais uniquement à la vente d'œuvres urbaines, que l'on retrouve aussi chez les grandes maisons de ventes comme Christie's et Sotheby's. Alors que des artistes comme Shepard Fairey et Banksy vendent pour des milliers de dollars – voire des millions dans le cas de Banksy – ils continuent à créer des œuvres gratuitement dans la rue. Il serait alors juste de se questionner sur le rôle de leurs œuvres dans l'espace public, à savoir s'il s'agirait dès lors d'une stratégie promotionnelle mise en place par les artistes. En continuant de faire des coups d'éclats dans diverses villes, leur réputation augmente considérablement, et leur cote sur le marché de l'art aussi. Dans ce mémoire, il sera question d'étudier le paradoxe que peut représenter le passage de la rue au monde institutionnel et économique de l'art, en tenant compte des diverses caractéristiques à la base de l'art de rue, soit l'aspect éphémère, souvent illégal, gratuit, accessible à tous et surtout, en dialogue avec son contexte urbain. Pour ce faire, nous appuierons notre argumentaire sur la sociologie de l'art, particulièrement sur la théorie des industries culturelles, telle qu'elle fut développée par Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, et dans son évolution actuelle. Si à première vue ces théories semblent aux antipodes de l'art de rue, un certain rapprochement peut être établi avec des artistes comme Banksy et Shepard Fairey. En effet, leurs pratiques respectives s'ancrent bien souvent aujourd'hui dans les médias, le spectacle et la production industrielle de produits commerciaux dérivés. En se basant sur des mouvements artistiques anti-institutionnels, qui ont depuis été intégrés au monde institutionnel de l'art et qui offrent un certain recul historique, tel que l'art conceptuel et le land art, il sera possible d'analyser les transformations et les solutions qui peuvent s'appliquer à l'art de rue pour faciliter son institutionnalisation, sans dénaturer la pratique.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art de rue, Banksy, Shepard Fairey, institutionnalisation, industries culturelles, marché de l'art
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Gérin, Annie |
Mots-clés ou Sujets: |
Art dans la rue / Art urbain / Art -- Commercialisation / Musées / Bansky / Shepard Fairey |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'histoire de l'art |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
11 sept. 2017 07:56 |
Dernière modification: |
11 sept. 2017 07:56 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9894 |