John Martin et le mythe du self-made man : une redéfinition de l'expérience artistique à travers les valeurs scientifiques bourgeoises du XIXe siècle

Gosselin, Gabriel (2017). « John Martin et le mythe du self-made man : une redéfinition de l'expérience artistique à travers les valeurs scientifiques bourgeoises du XIXe siècle » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.

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Résumé

Ce mémoire met en lumière l'inspiration du milieu scientifique bourgeois sur l'artiste britannique John Martin (1789-1854) pour la mise en marché de son art. En s'appuyant sur les valeurs libérales du libre-marché et en se nourrissant du mythe du self-made man, Martin visait une prolifique carrière alors que le milieu institutionnel de la Royal Academy demeurait distant à l'égard de son art. En premier lieu, nous exposerons les raisons esthétiques et philosophiques qui empêchèrent Martin de pouvoir compter sur l'appui de la Royal Academy pour assurer son succès professionnel. Nous analyserons la production artistique de Martin et définirons l'interprétation nouvelle de la peinture d'histoire qu'il proposa, différente du cadre néoclassique prescrit par Reynolds dans ses Discours. De manière à mieux cerner ce conflit idéologique, nous mettrons aussi en relief les initiatives de la Royal Academy pour obtenir un soutien étatique et l'art de Martin, conçu en fonction du libre-marché de l'art. En deuxième lieu, nous nous pencherons sur les principaux outils de mise en marché de Martin : les Descriptive Catalogues. En proposant une étude de leur forme, de leur contenu et de leur fonction, nous soulignerons les différences de ces catalogues avec les imprimés d'artistes contemporains, mais également leurs similitudes avec les documents qui accompagnaient les expositions scientifiques et les panoramas. Ces ressemblances nous permettront de bien saisir l'expérience visuelle que Martin cherchait à proposer au public. En troisième lieu, nous traiterons du milieu scientifique de l'époque et des valeurs libérales qu'il véhiculait pour comprendre comment l'essor des sciences appliquées fit naître le mythe du self-made man, outil de propagande bourgeoise. En nous basant sur Self-Help de Samuel Smiles, les préceptes de ce mythe seront mis en lumière par l'orientation que Martin donna à sa carrière professionnelle, tant du côté de son implication dans le génie civil avec ses plans d'aménagement urbain que dans la promotion de sa carrière, via ses interventions dans la presse et le Select Committee on Arts and Manufacture de 1835-1836.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Davis, Peggy
Mots-clés ou Sujets: John Martin (1789-1854) / Appréciation / Critique et interprétation / Succès / Art -- Commercialisation / Catalogues d'exposition / Royal Academy of Arts (Grande-Bretagne) / Art et bourgeoisie / Grande-Bretagne -- Civilisation -- 19e siècle
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 08 sept. 2017 08:25
Dernière modification: 08 sept. 2017 08:25
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9879

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