Poisson, Maryse
(2016).
« (Mé)tisser la résistance : les pratiques de coordination entre autochtones et non-autochtones engagé.es contre les hydrocarbures au Québec » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de l'environnement.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Les mouvements sociaux autochtones et écologistes sont fortement interpellés par l'augmentation de l'extraction et du transport des hydrocarbures sur le territoire de l'île de la tortue, aussi appelé Amérique du Nord. Au Québec, face à ce qui est identifié comme un problème éco-social, nombre d'actions collectives sont organisées entre Autochtones et non-autochtones. En sociologie des mouvements sociaux, la coordination de l'action collective a principalement été analysée comme stratégique et utilitariste, ou encore comme un processus identitaire. Cette recherche propose plutôt de l'analyser sous une loupe pragmatique, à partir des concepts de compétence et de règle langagière. Les pratiques d'action collective, notamment leur coordination (Thévenôt, 2006), sont alors définies et justifiées par les usages du langage (Laugier, 2009), voire du discours (Foucault, 1971). Le cadre théorique, inspiré du poststructuralisme, s'ancre ainsi dans la pragmatique française (Thévenôt, 2006; Boltanski, 2009; Nachi, 2006; Barthe et al., 2013), et se voit complété par l'apport des théories postcoloniales, voire décoloniales. Cette recherche propose donc de mener une analyse de discours (Maingueneau, 1991; Sarfati, 2009) de huit entretiens semi-dirigés menés avec des Autochtones et des non-autochtones engagé.es face à l'extraction et au transport des hydrocarbures au Québec. La description des usages des séquences de récits et de discours-textes par les personnes rencontrées permet d'opérationnaliser l'analyse de discours, et de déceler les règles discursives qui construisent les grammaires de la coordination. Le chapitre descriptif est l'occasion de dresser le portrait des personnes rencontrées et des compétences qu'elles disent devoir mettre en œuvre lors de la coordination, et de décrire ces usages de récits et des discours-textes. Trois règles discursives ont ainsi été identifiées : la correction du discours non-autochtone, le désaccord discursif entre non-autochtones, ainsi que l'accord discursif de critique des institutions. La discussion permet d'exposer en quoi ces trois règles discursives démontrent que les personnes rencontrées, en particulier les non-autochtones, performent des compétences (inter)discursives de coordination, et en quoi ceci constitue ou non des pratiques postcoloniales, voire décoloniales.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : action collective, mouvements sociaux, alliance, coordination, autochtone, sociologie pragmatique, postcolonial, décolonial, discours
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Jochems, Sylvie |
Mots-clés ou Sujets: |
Action collective / Mouvements sociaux / Écologisme / Pragmatique / Analyse du discours / Autochtones -- Entretiens / Écologistes -- Entretiens / Décolonisation / Pétrole -- Exploitation / Pétrole -- Transport / Québec (Province) |
Unité d'appartenance: |
Instituts > Institut des sciences de l'environnement (ISE) |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
22 déc. 2016 15:56 |
Dernière modification: |
22 déc. 2016 15:56 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9193 |