Sigouin-Lebel, Aubert
(2016).
« Le concept de mondialisation dans les théories des relations internationales : perspectives philosophiques » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Le présent travail propose une exploration des différentes conceptions philosophiques de la mondialisation. Pour ce faire, l'exposition de la philosophie libérale et de la pensée de Karl Marx fait figure de premier pas. La quête des origines de la mondialisation effectue rapidement un tournant allant de l'idéalité – c'est-à-dire de son côté paradigmatique – à la réalité mondiale. Fernand Braudel et Marshall McLuhan participent activement à ce revirement ontologique autour de la réalité mondiale. Cette première partie du travail, qui se situe autour de l'origine et de l'historicité, laisse place à une analyse de l'émergence contemporaine de la mondialisation dans les théories des relations internationales. Cette émergence est définie lors de la chute de l'URSS, de l'arrivée des politiques dites néolibérales et de courants postpositivistes comme le postmodernisme et le postcolonialisme. L'entreprise de la deuxième partie est de dresser un portrait des principales écoles des relations internationales et de leurs conceptions de la mondialisation. Le néolibéralisme institutionnel ainsi que le néolibéralisme praxéologique sont présentés, ainsi que leurs oppositions néomarxistes dans les pensées d'Immanuel Wallerstein, Samir Amin ou encore de Robert Cox. Les approches postpositivistes sont traités sous l'angle de la phénoménalité de la mondialisation, que l'on définit différemment de l'idéalité et de la réalité. La phénoménalité consiste en l'appréhension des événements et des choses mondiales comme étant de purs phénomènes, c'est-à-dire des apparitions du point de vue du sujet. Cette perspective, dont les fondements se trouvent dans les travaux de Michel Foucault, Gayatri Spivak ou encore de Sandra Harding, confronte le réflexe de voir dans la mondialisation une existence unie, homogène et dotée de caractéristiques qui lui sont immanentes. Le travail conclut sur les implications d'une telle phénomalité de la mondialisation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mondialisation, Marx, Braudel, McLuhan, Postcolonialisme, Postmodernisme.