Moins de subventions, plus d'autonomie? : le cas de trois organismes communautaires économiquement alternatifs

Ansion, Baptiste (2016). « Moins de subventions, plus d'autonomie? : le cas de trois organismes communautaires économiquement alternatifs » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Au détour des années 1980, le mouvement associatif québécois a, pour de multiples raisons tant économiques que stratégiques, décidé de s'allier avec l'État, faisant de cet acteur son principal bailleur de fonds. Trente-cinq ans après les premières ententes conclues entre le secteur communautaire et le gouvernement provincial, les résultats de cette stratégie collaborative nous apparaissent aujourd'hui discutables. En effet, si les groupes communautaires sont désormais incontournables dans le paysage social québécois, nous pensons que cette union économique a également provoqué le déclin d'un des principes fondamentaux du milieu associatif : sa liberté de penser et d'agir. Face à cette situation, des alternatives sont-elles possibles? Et si oui, que peuvent-elles nous apprendre? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons décidé d'aller observer trois organismes communautaires montréalais ne percevant pas ou peu de subventions de fonctionnement pour leurs activités sociales, afin de repérer les atouts et les limites en termes d'auto-institution de leurs pratiques organisationnelles. Pour rendre opérationnelle notre recherche, il nous a dans un premier temps fallu déterminer ce qu'était l'autonomie. Nous l'avons définie, à l'aide des écrits du philosophe Cornelius Castoriadis, comme un projet libérateur continu s'articulant autour de trois axes : 1) la reconnaissance de forces hétéronomes; 2) la volonté d'auto-institution; 3) l'existence de pratiques émancipatrices. Après avoir examiné leur documentation interne et interrogé dix personnes impliquées en leur sein, notre analyse a révélé que si les trois organismes étudiés s'avèrent lucides quant à leur vulnérabilité et déterminés à ne subir aucune ingérence extérieure, différentes influences les obligent parfois à certaines concessions. En effet, nous avons pu constater qu'outre les subventions, d'autres sources externes – comme le cadre législatif, les normes sociales en vigueur ou encore les aléas du marché – pouvaient venir en tension avec la mission et les valeurs propres à chaque structure. Malgré ces contraintes, les modèles économiques proposés par les trois associations étudiées restent particulièrement inspirants et offrent selon nous des espaces d'auto-institution certains. C'est en faisant état des atouts, mais également des limites de ces exemples que nous avons conclu ce travail par quelques ouvertures d'ordre pratique à destination de toute personne ou organisation intéressée par les questions de financement et d'autonomie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement/secteur/milieu communautaire, organisme communautaire, État, financement, subvention, autonomie, auto-institution.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Gaudreau, Louis
Mots-clés ou Sujets: Aide de l'État aux associations / Développement communautaire -- Québec (Province) -- Montréal -- Associations / Autonomie
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 06 juill. 2016 13:06
Dernière modification: 06 juill. 2016 13:06
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8671

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