L'interrelation entre la qualité de vie au travail et la qualité de vie personnelle : son rôle dans l'épuisement professionnel et la détresse psychologique

Bonneville-Hébert, Noémi (2014). « L'interrelation entre la qualité de vie au travail et la qualité de vie personnelle : son rôle dans l'épuisement professionnel et la détresse psychologique » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

L'objectif global de cette thèse est de vérifier le type de relation qu'entretiennent la QVT et la QV, et comment ces liens ont des effets sur l'épuisement professionnel et la détresse psychologique. L'étude a été effectuée entre le 7 novembre 2007 et le 9 février 2008, à la demande d'un organisme responsable du service de PAE auprès de ses 21 organismes communautaires partenaires. Les participants étaient tous des travailleurs communautaires œuvrant en première ligne auprès d'une clientèle de la rue. L'étude a été divisée en deux volets. Plus spécifiquement, l'objectif du volet I est d'analyser le type de lien (médiation ou modération) entre la QVT-QV dans leur relation avec les variables dépendantes d'épuisement professionnel (épuisement émotionnel et désengagement) et de détresse psychologique. Les questions de recherche du volet I sont : est-ce que les trois indices de l'ISQVT, que sont l'écart (qui représente la QVT en tant que telle), le but et le rang, entretiennent, via les trois indices de l'ISQV que sont l'écart (qui représente la QV personnelle en tant que telle), le but et le rang, des relations correspondant à un modèle de médiation ou de modération avec les variables d'épuisement professionnel (épuisement émotionnel et désengagement) et de détresse psychologique? Pour le volet I de l'étude, l'échantillon des participants est de 70 travailleurs. L'objectif du volet II de l'étude est de vérifier si certaines sous-échelles de la QVT sont associées ou non à certaines sous-échelles de la QV et vice versa. Les questions de recherche du volet II sont, d'une part, quelles sont les sous-échelles de l'indice d'écart de la QVT ayant un lien significatif avec l'indice d'écart global de QV personnelle? Aussi, quels sont, parmi les sous-échelles significatives de cette première analyse, les items de QVT qui sont associés à l'indice d'écart global de QV personnelle? D'autre part, nous regardons aussi quelles sont les sous-échelles de la QV personnelle ayant un lien significatif avec l'indice d'écart global de la QVT et quels sont les items des sous-échelles significatives de la QV personnelle qui ont un lien avec ce même indice d'écart global de QVT? Pour le volet II de l'étude, l'échantillon des participants est de 88 travailleurs. La différence dans le nombre de participants aux deux volets de l'étude est attribuable au fait que plus de sujets avaient complété les questionnaires informatisés de QV et de QVT comparativement aux autres questionnaires papier crayon. Les questionnaires utilisés dans le cadre de cette étude sont : l'ISQV et ISQVT en ligne sur le site http://qualitedevie.ca et les questionnaires papier crayon en version française du questionnaire de l'Oldenberg Burnout Inventory (OLBI) traduite par Chevrier (2009) pour la mesure des deux dimensions de l'épuisement professionnel (épuisement émotionnel et désengagement), le questionnaire Ilfeld (1976) composé de 29 items dans sa version intégrale pour évaluer la détresse psychologique (Ilfeld, 1976) et un questionnaire sociodémographique mesurant l'âge, le sexe, le revenu, la scolarité, le nombre d'heures travaillées par semaine, l'expérience en aide et l'expérience dans la fonction. Pour ce qui est du plan d'analyse pour les deux volets de l'étude, des analyses descriptives ont d'abord été faites afin de comparer les résultats des participants ayant répondu à l'ensemble des questionnaires à ceux n'ayant pas répondu à l'ensemble, sur les variables sociodémographiques, psychologiques, la QV et la QVT. Un participant qui ne complétait pas un des questionnaires était automatiquement exclu des analyses. Le postulat de normalité a tout d'abord été examiné pour les scores des indices de QV et de QVT. Plusieurs des distributions des scores des indices de but, d'écart et de rang de la QV et de la QVT étant non normales, les données ont été transformées en scores de rang normalisé – formule de Blom – (Beasly, Erickson et Allison, 2009). Les données des autres questionnaires présentaient des distributions normales. Pour la QV et QVT, des groupements appelés « K-Means cluster » ont été effectués sur les variables transformées en rangs normalisés afin d'établir des groupements permettant d'avoir, dans un groupe, les sujets ayant un profil de « moins bonne » QV ou QVT sur l'ensemble des sous-échelles pour chacun des indices et, dans l'autre, les sujets ayant un profil de « bonne » QV ou QVT. Cette stratégie des « clusters » a été préférée à celle utilisant les scores bruts de toutes les sous-échelles, car cela aurait constitué un nombre très élevé de variables pour le nombre de sujets dont nous disposions. Des analyses descriptives ont été ensuite effectuées pour présenter les moyennes et écarts-types de chaque groupe (pour la QVT : groupe 1 « bonne QVT », groupe 2 « moins bonne QVT » et pour la QV : groupe 1 « bonne QV », groupe 2 « moins bonne QV ») sur les scores d'indice d'écart, de but et de rang de la QV pour chacune des sous-échelles de même que pour les scores des trois indices de la QVT. Par la suite, des régressions simples ont testé le lien entre QVT-QV, puis entre QV et épuisement émotionnel et enfin entre QVT et épuisement émotionnel. Si les trois régressions s'avéraient significatives, une régression hiérarchique était effectuée en entrant la QV en premier. La chute du lien QVT – épuisement émotionnel était alors observée et de plus, le test de Sobel était effectué afin de s'assurer que le trajet QVT-QV – épuisement émotionnel était significatif. Par ailleurs, l'interaction QVT X QV était aussi testée afin de s'assurer que cette dernière n'était pas significative. Si elle l'était, le modèle de modération était alors privilégié. Ces analyses ont été faites pour chacun des indices (écart, but et rang) pour les deux dimensions de l'épuisement professionnel (épuisement émotionnel et désengagement) et pour la détresse psychologique. Le lecteur intéressé aux détails de ces analyses pourra se référer à la figure 3.1 qui présente cette stratégie. Quant au volet II de l'étude, le postulat d'homogénéité de la variance multivariée s'étant avéré significatif même après quelques tentatives de transformation des données, la régression logistique (méthode ascendante pas-à-pas conditionnelle) a donc été utilisée plutôt que l'analyse de variance multivariée. Une série de régressions logistiques a donc été effectuée afin de connaître quelles sous-échelles de l'indice d'écart de la QVT avaient un lien significatif avec l'appartenance aux groupements de l'indice d'écart de la QV (groupe 1 : « bonne QV » et groupe 2 : « moins bonne QV ») et, par la suite, quelles sous-échelles de l'indice d'écart de la QV avaient un lien significatif avec l'appartenance aux groupements de l'indice d'écart de la QVT (groupe 1 : « bonne QVT » et groupe 2 : « moins bonne QVT »). De plus, des régressions logistiques ont permis d'identifier plus précisément quels items des sous-échelles significatives (identifiées lors de la régression précédente) de QV étaient liés significativement aux groupements de l'indice d'écart de la QVT et quels items des sous échelles significatives de la QVT étaient liés significativement aux groupements de l'indice d'écart de la QV. Le lecteur intéressé aux détails de ces analyses pourra se référer aux figures 3.2 et 3.3 qui présentent cette stratégie. Le volet I de l'étude avait comme objectif de vérifier le rôle médiateur ou modérateur de la QV dans le lien entre, la QVT d'une part et l'épuisement professionnel (ÉP) d'autre part, et le rôle de la QV dans la relation entre la QVT d'une part et la détresse psychologique d'autre part. Les résultats ont permis de constater que les modèles QVT-QV – épuisement émotionnel et QVT-QV – détresse psychologique répondent tous deux aux critères des modèles de médiation alors que le lien QVT-QV – désengagement n'est explicable ni par un modèle de médiation ni de modération. Ainsi, l'effet de la QVT sur l'épuisement émotionnel et la détresse psychologique se ferait via l'effet de la QVT sur la QV alors que dans le modèle QVT-QV – désengagement, le lien QVT – désengagement ne passe pas par la médiation de la QV. Ensuite, le volet II de l'étude, visant à explorer précisément quelles sous-échelles de la QV personnelle seraient significativement associées à la QVT et quelles sous-échelles de la QVT seraient significativement associées à la QV, nos résultats indiquent que si certaines sous-échelles de la QVT sont reliées à la QV personnelle, il ne semble pas y avoir de sous-échelles de la QV personnelle qui soit reliée la QVT auprès de la clientèle étudiée. Ces résultats seront interprétés à la lumière des différents modèles explicatifs des liens entre les deux sphères de vie présentés dans le chapitre I et III. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Qualité de vie au travail, Qualité de vie, Épuisement professionnel, Détresse psychologique.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Dupuis, Gilles
Mots-clés ou Sujets: Qualité de la vie / Qualité de la vie au travail / Épuisement professionnel / Détresse
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 juin 2016 13:54
Dernière modification: 09 juin 2016 13:54
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8593

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