L'exposition collective comme outil d'une catégorisation : l'art contemporain autochtone au Québec entre 2008 et 2013

Gagnon, Véronique (2016). « L'exposition collective comme outil d'une catégorisation : l'art contemporain autochtone au Québec entre 2008 et 2013 » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.

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Résumé

Le Musée des beaux-arts du Canada présentait à l'été 2013 l'exposition Sakahàn : Art indigène international. Évènement d'envergure, Sakahàn soulevait certaines questions quant à la situation de l'art contemporain autochtone. L'exposition bouscule tout d'abord un ordre établi quant à la catégorisation de l'art contemporain. L'organisation ethnique de l'art par une pratique expographique collective suppose qu'une catégorisation distincte de l'art contemporain occidental s'officialise. D'autre part, alors que l'équipe commissariale de Sakahàn insiste sur l'importance d'un réseau artistique autochtone international, il ressort de l'exposition une faible présence autochtone québécoise au sein de la distribution. La problématique de ce projet de recherche s'ancre dans les questionnements provoqués par Sakahàn. Ce mémoire se penche donc sur le processus de catégorisation en lien avec la présentation d'une exposition collective d'art contemporain autochtone, et ce, par la voie des procédés discursifs qui soutiennent ces manifestations. D'autre part, pour répondre à l'absence autochtone québécoise lors de la présentation de l'exposition, cette étude se transporte sur le territoire du Québec. En plus de Sakahàn : Art indigène international, quatre expositions collectives ayant eu lieu au Québec ont donc été sélectionnées afin d'analyser leur historiographie et leur discours muséographique : La Loi sur les Indiens revisitée (2009), Baliser le territoire (2012), Akakonhsa' : Fabuleux dédoublements (2013) et Beat Nation : art, hip hop et culture autochtone (2013). L'analyse de la fortune critique sera également mise à contribution. Il y a été constaté que les enjeux de la catégorisation préoccupaient aussi les commentateurs des expositions. Cette étude démontre qu'un cadre théorique spécifique soutient la présentation de ces expositions collectives. Les discours à l'étude réfèrent, directement ou implicitement, à certains principes issus d'un usage stratégique de l'essentialisme (Gayatri Chakravorty Spivak), de la méthodologie décolonisatrice (Linda Tuhiwai Smith) et de la méthodologie autochtone (Margaret Kovach), tout en conservant des points de contacts avec le système artistique occidental. Finalement, ce travail indique que ces manifestations constituent des espaces de légitimation d'une catégorie distincte, tant sur le plan artistique que théorique et qu'elles participent à la valorisation d'une production artistique longtemps mise à l'écart. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art contemporain autochtone, Exposition collective, Catégorisation de l'art, Sakahàn : Art indigène international, La Loi sur les Indiens revisitée, Baliser le territoire, Akakonhsa' : Fabuleux dédoublements, Beat Nation : art, hip hop et culture autochtone.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Hardy, Dominic
Mots-clés ou Sujets: Art autochtone -- 21e siècle -- Québec (Province) / Art québécois / Expositions / Musées / Artistes autochtones / Catégorisation (Psychologie)
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 31 mai 2016 18:35
Dernière modification: 31 mai 2016 18:35
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8524

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