Une radicalisation fin de siècle : politique de la littérature et figure de l'écrivain engagé dans le discours de La Revue blanche (1894-1898)

Tardif, Marie-Pier (2015). « Une radicalisation fin de siècle : politique de la littérature et figure de l'écrivain engagé dans le discours de La Revue blanche (1894-1898) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Ce mémoire vise à cerner les rapports entre littérature et politique qui se manifestent au sein de La Revue blanche. Fondée à Liège en 1889 et déménagée à Paris en 1891, La Revue blanche se présente comme une publication éclectique qui cherche à réaliser la synthèse des débats culturels et esthétiques animant son époque. À partir de 1894, la revue incline vers l'anarchisme en exprimant sa fascination à l'égard des idées révolutionnaires qui circulent dans le cadre de l'ère des attentats (1892-1894). D'un discours essentiellement esthétique, elle se radicalise jusqu'à la fermeture de ses bureaux en 1903 en empruntant une orientation libertaire par l'entremise de l'instauration d'un nouveau réseau de collaborateurs contestataires et de rubriques traitant de sujets engagés. C'est ainsi qu'elle met en œuvre un discours collectif qui privilégie les articles politiques puisant leur inspiration dans les thèmes fondateurs de la pensée anarchiste, de même que les essais littéraires qui donnent à lire des politiques de la littérature, c'est-à-dire qui s'interrogent sur la fonction de la littérature et sur le rôle politique de l'écrivain. En nouant des représentations de la littérature à une représentation du monde empreinte de l'imaginaire anarchiste, les collaborateurs de La Revue blanche modèlent collectivement une figure de l'écrivain engagé qui s'associe à celle de l'anarchiste marquant la fin du siècle français. En effet, ils adoptent des postures littéraires singulières qui participent à la construction d'un stéréotype de l'écrivain engagé dont les caractéristiques le rapprochent de son homologue politique. La Revue blanche incarne exemplairement la radicalisation des avant-gardes littéraires qui, largement influencés par la pensée anarchiste dans la dernière décennie du XIXe siècle, mettent des enjeux esthétiques en corrélation avec des préoccupations d'ordre éthique et politique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature française du XIXe siècle, anarchisme, revues littéraires, politiques de la littérature, analyse du discours.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Hamel, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: La Revue blanche / Politique et littérature / Littérature française / Histoire / 19e siècle / Anarchisme dans les médias / Engagement dans la littérature / Écrivains -- Pensée politique et sociale / Analyse du discours
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 21 avr. 2016 13:40
Dernière modification: 21 avr. 2016 13:40
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8179

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