Le journalisme et la désymbolisation du monde pour une critique dialectique de la crise contemporaine du journalisme

Martin, Éric (2007). « Le journalisme et la désymbolisation du monde pour une critique dialectique de la crise contemporaine du journalisme » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Ce mémoire cherche à resituer la crise contemporaine du journalisme dans un contexte de mutation des sociétés politico-institutionnelles vers le modèle opérationnel-décisionnel propre à l'horizon idéal-typique des sociétés dites « postmodernes », d'après la sociologie critique du journalisme de Jean Pichette, professeur à l'École des médias de l'UQAM et la sociologie politique dialectique de Michel Freitag, professeur associé au département de sociologie de l'UQAM. La réflexion théorique présentée dans les pages qui suivent montre d'abord que les critiques contemporaines du journalisme dites « de gauche » les plus répandues se trouvent dans une impasse qui les conduit ou bien à une position idéaliste abstraite, ou encore à un antidémocratisme latent, tenté d'être hostile à toute forme institutionnelle ainsi qu'à toute représentation symbolique du monde, assimilées au Pouvoir et à la domination. En deuxième et troisième partie, nous tâchons de dépasser dialectiquement l'impasse de la critique actuelle en réintroduisant le concept hégélien de médiation et l'idée de l'existence de la société comme totalité. Cela permet, d'une part, d'éclairer les problèmes ontologiques sous-jacents (mais rarement explicités) chez les critiques dites « radicales ». Cela permet ensuite d'historiciser la crise du journalisme dans un contexte de désymbolisation du monde, c'est-à-dire de dissolution des médiations symboliques et politico-institutionnelles par un processus d'instrumentalisation du langage, celui-ci étant livré à des puissances économiques et technologiques qui tendent à s'autonomiser et à s'autofinaliser. Nous concluons en ébauchant une proposition de critique qui prend acte du caractère fétichiste (Marx) des rapports sociaux dans le capitalisme et du caractère symbolique indépassable de tout rapport humain au monde, de tout engagement humain dans le monde. Cela implique que la critique qui cherche à « libérer » le journalisme de la domination du Pouvoir (économique et politique) doit également reconnaître qu'elle ne saurait triompher via le « rapport de force » immédiat, et qu'elle doit au contraire inscrire son propos et son action dans le respect des formes ontologiques, symboliques et politiques constitutives du monde humain, faute de quoi elle risque de participer elle-même à l'avènement d'une société du silence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Journalisme, Dialectique, Symbolique, Michel Freitag, Jean Pichette.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Couture, Yves
Mots-clés ou Sujets: Freitag Michel 1935-, Hegel Georg Wilhelm Friedrich 1770-1831, Pichette Jean, Dialectique, Journalisme, Médiation (Philosophie), Néokantisme, Sociologie de la communication, Symbolisme, Théorie critique
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 15 juill. 2008
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:05
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/810

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