Dépersonnalisation et discours doxiques dans le roman urbain : Alexandre Chenevert de Gabrielle Roy et Gros-câlin de Romain Gary

Trad, Ismaïl (2007). « Dépersonnalisation et discours doxiques dans le roman urbain : Alexandre Chenevert de Gabrielle Roy et Gros-câlin de Romain Gary » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Peut-on envisager la reprise du discours social (de la «doxa» selon Marc Angenot) dans le roman comme une relation intertextuelle? Nous avons choisi de le faire en étudiant Alexandre Chenevert de Gabrielle Roy (1954) et Gros-Câlin de Romain Gary, mais signé «Émile Ajar» (1974). Ces oeuvres contiennent de nombreuses références au «dit» et à l'«écrit» de la société de leur auteur: des extraits de journaux, des publicités, des expressions, etc. Nous avons observé les modalités de ces inscriptions du discours social dans un corpus hétérogène en apparence; ces romans étant de factures fort différentes du point de vue de leur narration et du ton employé dans celle-ci. Tandis que la première est hétérodiégétique et classique, la seconde est autodiégétique et humoristique. Toutefois, ces romans écrits à vingt ans d'intervalle ont tous deux une métropole (Montréal et Paris) comme cadre, et sont centrés sur un personnage de col-blanc dont l'emploi est routinier et qui souffre de sa solitude et du manque d'esprit communautaire de la cité. Ainsi, nous nous sommes penché sur le rapport que ces personnages «dépersonnalisés» entretiennent avec les médias et le discours social, décelant de la compulsion chez l'un, de la subversion chez l'autre. Si nous avons davantage référé au contexte de la guerre froide de l'inquiétude et de la propagande pour traiter d'Alexandre Chenevert, dans le cas de Michel Cousin, héros de Gros-Câlin, nous avons préféré employer les notions bakhtiniennes du sot, du fripon et du bouffon ainsi qu'analyser le langage ironique et idiolectal déployé par le narrateur. Aussi, nous avons consacré une partie de cette analyse aux ressemblances qui existent entre l'écriture de Gary et celle de son pseudonyme Émile Ajar. En somme, nous avons tenté de décrire les effets littéraires que peut avoir la reprise du discours social dans deux romans ayant plus d'éléments de «fond» que d'éléments de «forme» en commun. Nous nous sommes intéressé à l'époque de leur écriture ainsi qu'à l'évolution des médias dans les sphères publiques et privées. Nous avons fait le portrait de deux citadins dont les préoccupations se rejoignent et traduisent l'anonymat et la solitude qui résultent de l'urbanisation du vingtième siècle, portrait que nous avons mis en relation avec leur rapport au discours social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours social, Intertextualité, Dépersonnalisation, Roman urbain.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Pelletier, Jacques
Mots-clés ou Sujets: Roman, Discours social, Intertextualité, Dépersonnalisation, Milieu urbain
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 juill. 2008
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:05
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/776

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