L'interprétation de la sélection d'habitat comme mécanisme de coexistence chez une communauté de sciuridé via le comportement d'approvisionnement

Tessier, Stéphanie (2014). « L'interprétation de la sélection d'habitat comme mécanisme de coexistence chez une communauté de sciuridé via le comportement d'approvisionnement » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.

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Résumé

La sélection d'habitat peut agir comme mécanisme favorisant la coexistence selon deux axes : les espèces peuvent différer dans leur perception de la qualité d'habitat selon les coûts d'approvisionnement (coûts de prédation, métaboliques et d'opportunités manquées) et/ou dans leur efficience d'approvisionnement dans différents habitats. Ces deux éléments peuvent être évalués via le comportement d'approvisionnement en mesurant la quantité de nourriture abandonnée par un animal lorsque celui-ci quitte une parcelle de nourriture (Giving-up density; GUD). Les inférences d'un modèle utilisant une méthode de supplémentation mis au point par Rieucau et al. (2009) ont été utilisées afin de séparer et identifier les coûts d'approvisionnement responsables pour ces différences dans le comportement d'approvisionnement. L'objectif de cette étude vise à mesurer la quantité de nourriture abandonnée afin de 1) vérifier la validité du modèle de Rieucau et al. (2009) et 2) d'inférer des informations sur la perception des coûts et sur l'efficience d'approvisionnement des espèces associés à un habitat afin d'évaluer la sélection d'habitat comme mécanisme de coexistence chez une communauté de Sciuridés. L'étude s'est déroulée à l'Arboretum Morgan à Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec où l'écureuil gris (Sciurus carolinensis), l'écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus) et le tamia rayé (Tamias striatus) coexistent dans trois habitats distincts (forêt coniférienne, forêt de feuillus et plantation de noyers). L'utilisation de mangeoires filmées a permis l'identification de l'espèce ayant laissé la plus petite quantité de nourriture. Les animaux ont réagi à l'enrichissement du milieu selon les inférences du modèle de Rieucau et al. (2009) le validant ainsi et permettant son utilisation pour le deuxième volet de l'étude. Les résultats démontrent que les tamias rayés perçoivent une abondance de nourriture plus élevée mais aussi un plus grand risque de prédation dans la forêt de feuillus. Les écureuils gris perçoivent la plantation de noyers comme étant la plus pauvre en nourriture. L'écureuil gris était toujours là ou l'une des espèces avec la plus grande efficience d'exploitation dans les trois habitats. Par contre, l'efficience relative de l'écureuil gris et du tamia et leur activité d'approvisionnement dans les mangeoires diffèrent conjointement dans le temps suggérant qu'un compromis temporel plutôt que spatial favoriserait davantage la coexistence des espèces. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coûts d'approvisionnement, théorie d'approvisionnement optimal, giving-up density (GUD), qualité d'habitat, coexistence

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Vickery, William
Mots-clés ou Sujets: Coexistence des espèces / Sciuridés / Habitat (Écologie) -- Choix / Animaux -- Alimentation / Coûts d'approvisionnement
Unité d'appartenance: Faculté des sciences > Département des sciences biologiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 16 déc. 2015 16:53
Dernière modification: 16 déc. 2015 16:53
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7573

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