L'ontologie de l'œuvre d'art dans l'esthétique analytique en France : vers une compréhension intentionnelle des faits artistiques

Lacombe, Olivier (2014). « L'ontologie de l'œuvre d'art dans l'esthétique analytique en France : vers une compréhension intentionnelle des faits artistiques » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire de l'art.

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Résumé

La question de l'ontologie de l'œuvre d'art a subi de profondes transformations durant la seconde moitié du vingtième siècle, particulièrement sous l'impulsion de l'esthétique analytique anglo-saxonne. Cet apport s'est diffusé jusqu'en France au tournant des années 1990, où un nombre restreint d'auteurs a fait sienne une méthodologie descriptive en rupture avec la spéculation ontologique de la tradition continentale. L'esthétique analytique en France ne s'est toutefois pas contentée d'importer des thèses déjà toutes faites; elle s'est donnée pour but de rénover l'ontologie de l'œuvre d'art en elle-même. C'est cette rénovation qui attire notre attention; les approches théoriques de Jean-Marie Schaeffer, Gérard Genette et Roger Pouivet seront ainsi analysées pour démontrer en quoi l'apport analytique en contexte français propose de nouvelles avenues quant à l'ontologie de l'œuvre d'art. Notre hypothèse fondamentale est que la problématique de l'intentionnalité se retrouve au cœur des thèses des auteurs de notre corpus, qui pose un cadre de compréhension des œuvres d'art ancré dans leur contexte social d'émergence, indiquant la portée anthropologique de l'ontologie de l'art. Chez Genette et Pouivet, l'intentionnalité détermine la finalité de la fonction artistique et sa dimension collective, quoique de manière différente dans chacun des cas; tandis que Genette se fait le défenseur d'un contextualisme mentaliste inspiré du constructivisme goodmanien, Pouivet promeut une ontologie réaliste ancrée dans une interprétation forte de la sémantique de Wittgenstein. Schaeffer, quant à lui, propose une ontologie négative déterminée par des procédures cognitives n'indiquant aucune spécificité propre aux œuvres elles-mêmes. Ce cadre n'est toutefois pas complet et définitif; à l'aide de sections critiquant certains aspects des thèses de nos auteurs, nous voulons démontrer que des problèmes demeurent, particulièrement en ce qui concerne la relation stipulée entre l'esthétique et l'artistique chez Genette et Pouivet, ainsi que les insuffisances de l'ontologie négative de Schaeffer. Toutefois, nous croyons que ces auteurs avancent ainsi une ontologie assez cohérente pour surmonter certaines apories classiques de la philosophie de l'art. Certaines précisions terminologiques concernant la relation entre l'intentionnalité et l'œuvre d'art seront effectuées avec des auteurs comme John Searle et Alfred Gell. Au final, nous voyons l'esthétique analytique comme un apport important à l'ontologie de l'œuvre d'art, permettant une propédeutique à une définition conséquente de l'art dans une optique anthropologique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Esthétique, philosophie de l'art, philosophie analytique, ontologie de l'œuvre d'art, intentionnalité

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Uzel, Jean-Philippe
Mots-clés ou Sujets: Esthétique, Intentionnalité, Œuvre d'art, Ontologie, Philosophie analytique, Philosophie de l'art
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 03 déc. 2014 19:52
Dernière modification: 03 déc. 2014 19:52
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6340

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