La mouvance métisse au Québec : vouloir être ou ne pas être métis

Villeneuve, Simon (2014). « La mouvance métisse au Québec : vouloir être ou ne pas être métis » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

L'approche de la neutralité en études métisses relève le processus d'exclusion qui accompagne l'élaboration de la définition juridique et politique de l'identité métisse au Canada et au Québec. Départager les « vrais » Métis des groupes opportunistes condamne à une quête de l'authenticité qui nécessite le recours à des critères arbitraires dont la légitimité pose problème surtout au regard des Métis eux-mêmes, puisque ceux-ci sont alors dépourvus de la possibilité de s'autodéfinir. Dans cette optique, il apparaît préférable d'adopter une attitude inclusive à l'égard des diverses constructions identitaires plutôt que de rechercher les Métis authentiques. Être inclusif à l'égard de toutes les formes d'autodéfinition identitaire rendrait possible l'accession des Métis du Québec à la représentation politique et à la reconnaissance officielle de leurs droits particuliers, c'est-à-dire à une situation identitaire normalisée. Toutefois, les tenants de cette approche identifient aussi un aspect de la métissité qui relève de l'indéfinition et qui conteste les frontières identitaires et les catégories normatives nécessairement exclusives. Ainsi, même s'il est possible de concevoir toutes les expressions de la mouvance métisse comme un devenir-minoritaire (un sentiment d'appartenance en manque de représentativité politique) insatisfait des critères de définition de la métissité trop exclusifs, une question demeure : comment l'affirmation de l'identité métisse arrive-t-elle à concilier sa quête de reconnaissance officielle avec l'ambivalence, la mobilité et les chevauchements identitaires qui la caractérisent ? En recourant au cadre conceptuel deleuzien, il est possible de clarifier la situation dans laquelle se trouvent les Métis du Québec. Nous soutenons que ces particularités attribuées à l'identité métisse ne peuvent accéder à la représentation politique, puisque la normalisation (l'inscription d'une identité dans l'ordre symbolique) oblige à la définition et à la fixation identitaire. Cela ne fait pas en sorte de réduire les possibilités qui s'offrent à la mouvance métisse puisque, selon nous, ce que la métissité a de spécifique, ce n'est pas le mouvement des identités traversant les frontières, mais bien la référence perpétuelle qu'elle entretient à l'égard de ces oscillations ontologiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : identité métisse, identité autochtone, déterritorialisation, subjectivation, représentation identitaire

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Houde, Nicolas
Mots-clés ou Sujets: Amérindien, Identité collective, Métis, Reconnaissance juridique, Représentation, Statut juridique, Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 10 nov. 2014 14:05
Dernière modification: 30 nov. 2016 14:07
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6287

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