Cárdenas Acosta, Manuel
(2011).
« Pratique développementaliste et légitimation du pouvoir des élites dominantes en Colombie (2002-2010) » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
L'étude du modèle d'État dominant en Colombie et de l'idéologie de légitimation au fondement de ce dernier est l'objet de cette recherche. La recherche couvre la période de la présidence d'Alvaro Uribe Vélez, au cours des deux mandats de son gouvernement, soit de 2002 à 2010. Deux aspects du programme de gouvernement du président colombien nous intéressent particulièrement : son projet d'État communautaire et son pendant; la politique de sécurité démocratique. Nous nous sommes penchés surtout sur les plans de développement mis en forme et appliqués pendant cette présidence. À l'analyse, et c'est là l'objet de la première partie, il apparaît que l'État communautaire et son approche développementaliste sont des mécanismes destinés spécifiquement à promouvoir les intérêts des classes dominantes et à asseoir leur pouvoir sur les classes dominées. Notre hypothèse est que la mise en place de cet État communautaire ne vise rien d'autre que l'intensification de l'accumulation capitaliste et la consolidation de la mainmise de la bourgeoisie sur l'appareil d'État en s'appuyant, entre autres choses, sur une stratégie militaire/guerrière pour résoudre la contestation révolutionnaire des FARC et de l'ELN. La deuxième partie, centrée sur l'analyse de la superstructure de l'État communautaire, met en évidence le rôle du paramilitarisme dans la construction et la consolidation de cet État communautaire. La politique de sécurité démocratique, expression de cette stratégie, apparaît ainsi comme l'instrument d'éradication de la guérilla et d'autres types de contestations politiques de la domination de classe en Colombie et à ce titre, elle tend à s'imposer comme l'unique voie de sortie de l'affrontement armé. Utilisant un langage pseudo démocratique et une approche populiste, cette politique de sécurité démocratique est bien au service des classes dominantes. Les élites économiques, il n'y a pas de doute, se sont incontestablement enrichies entre 2002 et 2010, tout en renforçant leur emprise sur l'État. Parallèlement, la situation des classes défavorisées est très loin de s'être améliorée et ces dernières, cibles par excellence de cette politique, laissent bien voir dans leur comportement le triomphe de l'idéologie dominante.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Colombie, Alvaro Uribe Vélez, État communautaire, sécurité démocratique, idéologie, lutte de classes, légitimation, pouvoir.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Holly, Daniel |
Mots-clés ou Sujets: |
Uribe Vélez Alvaro 1952-, Condition économique, Développement communautaire, Élite, État, État développementiste, Idéologie, Légitimité politique, Lutte des classes, Politique gouvernementale, Sécurité, Colombie |
Unité d'appartenance: |
Faculté de science politique et de droit > Département de science politique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
04 avr. 2012 18:51 |
Dernière modification: |
03 déc. 2014 14:24 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4459 |