Qu'est-ce que la laïcité? : le Québec laïque a-t-il fait le choix de la "laïcité ouverte"?

Parent, Jocelyn (2011). « Qu'est-ce que la laïcité? : le Québec laïque a-t-il fait le choix de la "laïcité ouverte"? » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Il s'est amorcé dans la société québécoise un débat portant sur la laïcité, sur sa laïcité. Beaucoup de gens se sont fait entendre, dans les instances étatiques, d'autres au sein des divers médias, se prononçant pour une forme ou une autre de laïcité. Cela a participé à complexifier ce qu'est un État laïque. À l'heure où des gens parlent de « laïcité ouverte », de « laïcité séparatiste », etc., il y a lieu de répondre à une question fort simple : qu'est-ce que la laïcité? C'est à cela que veut d'abord répondre la présente recherche. Elle veut y répondre en fournissant les éléments constitutifs de la laïcité, et aussi savoir comment ils s'organisent et s'agencent entre eux. La laïcité s'articule autour de quatre principes. Ce sont les suivants : - la séparation de l'État et des Églises, - la neutralité de l'État, - la liberté d'expression, incluant les libertés de conscience et de conviction (croyances), ainsi que - l'égalité des citoyens. La laïcité permet un vivre-ensemble pacifique où les diverses conceptions (idéologiques et religieuses) se tolèrent et se côtoient dans la société (l'espace public et la sphère privée), sans toutefois se croiser dans les institutions de l'État, ni le dominer par leur idéologie; ce dernier étant « neutre ». Par une typologie des États laïques, nous verrons comment la laïcité a été articulée. Le constat est le suivant : la laïcité a une définition et elle a revêtu plusieurs applications de ses principes, pour diverses raisons. Ces divergences entre les États laïques sont le reflet de leur histoire et des rapports de force entre les divers groupes sociaux. La laïcité n'est pas un cadre rigide, non évolutif et incapable d'adaptations. À propos du Québec, la laïcisation de ses institutions s'est faite progressivement. Cette laïcité a aussi été le résultat de rapports de force, et de nécessités politiques à certaines occasions dans la vie de la province; il ne faudra pas s'en étonner. La présente recherche se terminera par la réponse à la sous-question. Le constat est tout autre que ce que certaines personnes (Charles Taylor, Jocelyn Maclure et Gérard Bouchard) en disent; aucun projet de loi ni aucune loi ne corroborent l'allégation que la « laïcité ouverte » ait été adoptée par l'Assemblée nationale du Québec. Autre constat : la laïcité n'a pas besoin d'adjectif pour être définie. Par ses quatre principes, la laïcité se trouve, de facto, « fermée » à la présence du religieux dans les institutions étatiques, leur organisation et dans leur fonctionnement. Donc, que d'avoir une « laïcité ouverte » n'apporte rien à l'État. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : laïcité, laïcité ouverte, séparation État-Église, neutralité de l'État, liberté de croyance, liberté de conscience, liberté de conviction, liberté d'expression, égalité, Québec, Canada, commission Bouchard-Taylor, accommodement raisonnable, Révolution tranquille, Maurice Duplessis, Jean Lesage, Jean Charest, athéisme.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Bauer, Julien
Mots-clés ou Sujets: Aspect philosophique, Histoire, Laïcité, Politique gouvernementale, Religion et État, Religion et politique, Sécularisation, Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 30 janv. 2012 21:05
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:20
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4282

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