Henri-Antoine Mézière et l'Abeille canadienne (1818-1819) : littérature, science ou politique?

Plante, Dominique (2007). « Henri-Antoine Mézière et l'Abeille canadienne (1818-1819) : littérature, science ou politique? » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (6MB)

Résumé

L'Abeille canadienne: journal de littérature et de science est publiée par Mézière entre août 1818 et janvier 1819. L'éditeur revendique le titre de premier journal « purement littéraire » jamais publié au Canada. Né à Montréal en 1771, Mézière s'est fait connaître dans les années 1790 pour ses polémiques républicaines et sa mission politique aux États-Unis comme agent français. C'est à l'atelier de Fleury Mesplet qu'il avait découvert les Lumières et appris les métiers de journaliste et de rédacteur au tournant des années 1790. Dans son prospectus, Mézière promet de se tenir loin dorénavant des débats politiques en présentant un journal de critique scientifique et littéraire. L'Abeille est effectivement reconnue par l'histoire littéraire pour son caractère encyclopédique. Mézière avait décidé de n'admettre rien d'étranger à la littérature, pas même les annonces payantes. Pourtant, il développe surtout le contenu et les formules des journaux d'opinion français qui diffusent les polémiques des ultras et des libéraux. Douze numéros sont parus avant que Mézière ne décide de cesser la publication de son journal faute d'un nombre suffisant d'abonnés. Dans le premier chapitre de ce mémoire d'histoire littéraire, nous brosserons le tableau général de l'Abeille et des conditions d'énonciation canadiennes. Nous observerons de près l'offre de lecture de Mézière et le programme annoncé dans le prospectus. Après avoir analysé le contenu réel du journal, nous constaterons que Mézière ne respecte pas totalement ses engagements, puisqu'il livre surtout du contenu européen tiré de la presse d'opinion. Pour comprendre à quel registre appartient l'essentiel du contenu de l'Abeille, nous observerons dans ce deuxième chapitre les particularités du champ littéraire français. Nous distinguerons les particularités de la liberté d'expression au Canada et en France afin d'expliquer les choix éditoriaux de Mézière mais aussi ceux des éditeurs français et canadiens. Nous analyserons comment, en France, le débat politique et philosophique est diffusé sous le couvert d'énoncés scientifiques pour échapper à la censure. Dans le dernier chapitre, nous analyserons le discours républicain dans l'Abeille et la façon dont il est orchestré par Mézière. Nous verrons comment il cherche à renouveler l'image du républicanisme et des révolutions par la publication de quelques textes clés. Mézière mise surtout sur la publication d'une version qu'il a légèrement modifiée du texte utopique du Cousin Jacques publié en 1793 : La Constitution de la Lune, rêve politique ou moral. Enfin, nous terminons notre analyse du journal par l'analyse de cette utopie dans laquelle nous examinerons de près les interventions éditoriales de Mézière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : XIXe siècle, Journal, Abeille canadienne, Henri-Antoine Mézière, Québec, Littérature, Littérature québécoise, Polémique, Politique, Presse d'opinion, Presse française sous la Restauration, Liberté de presse, Critique, républicanisme, Libéralisme, Ultraroyalisme, Utopie.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Andres, Bernard
Mots-clés ou Sujets: Mézière Henri, Littérature québécoise, Presse, Journalisme politique, Débat, 19e siècle, Liberté de la presse, Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 30 juin 2010 15:25
Dernière modification: 25 sept. 2018 13:34
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/3094

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...