L'écriture du temps qui passe : l'année 1723 chez trois diaristes parisiens

Delisle, Mathieu (2009). « L'écriture du temps qui passe : l'année 1723 chez trois diaristes parisiens » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

L'écriture du for privé est un brillant outil de recherche pour mieux comprendre la société lettrée du XVIIIe siècle. Principal vecteur des connaissances et ciment du « tribunal de la raison », l'écrit personnel se révèle comme l'un des mécanismes par lequel se définit et s'articule l'opinion publique émergente et précurseur des Lumières. Par le croisement de trois écritures distinctes, mais similaires, l'historien peut mieux comprendre les motivations des diaristes, et au sens plus large de mieux comprendre l'ensemble de la société des lettres et de cette entité floue qu'est l'opinion publique. La temporalité de ce mémoire est circonscrite à l'année 1723, et ce pour plusieurs raisons, premièrement les trois diaristes étudiés y sont contemporains. Au surplus. elle s'inscrit comme charnière entre la période d'assouplissement des moeurs que fut la Régence et le début du règne de Louis XV. Les pratiques d'écriture seront au centre de ce mémoire, puisqu'il sera question de comprendre les mécanismes par lesquels naissent et s'entretiennent les nouvelles. Ainsi, l'écriture, entendue comme fait social, sera capitale à cette démonstration. C'est par l'intérêt que portent les diaristes à certaines nouvelles plutôt qu'à d'autres ainsi que les rouages par lesquels ils s'informent qu'il devient possible à l'historien de comprendre les pratiques d'écritures et l'opinion publique lui étant inhérente. En outre, les diaristes Mathieu Marais et Jean-François-Edmond Barbier, plus que Jean Buvat, fréquentent les cercles gravitant autour du Parlement, lequel consiste en un vecteur de dissidence tout au long de la Régence. D'ailleurs, cette orientation proparlementaire semble être au coeur des dissertations des auteurs. Il ne faut jamais oublier que les relations entre le Régent et le Parlement, au départ fort cordiales, sont vite devenues intenables: le Régent accusant le Parlement de museler son pouvoir, et ce dernier accusant Philippe d'Orléans de despotisme. En 1723, ces deux protagonistes se remettent à peine de l'exil parlementaire à Pontoise causé par la critique de la gestion financière formulé par ces derniers après la banqueroute spéculative de John Law. Donc, ce mémoire tentera de saisir l'opinion publique par l'analyse des pratiques d'écriture, sans toutefois escamoter le conditionnement bien particulier qui les oriente dans cette fin de Régence façonnée par le rapport de force opposant les parlementaires et le duumvirat composé de Philippe d'Orléans et du Cardinal Dubois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : XVIIIe siècle, Régence, Opinion, Diaristes, Paris.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Bastien, Pascal
Mots-clés ou Sujets: 18e siècle, Opinion publique française, Diariste, Journal intime, Régence, Paris (France)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 mars 2009
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:09
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/1867

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