Kéita, Sindie Kadidia
(2025).
« Étude comparative des effets du mancozèbe et de son produit de dégradation l'éthylène thiourée sur les algues Chlamydomonas reinhardtii » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en chimie.
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Résumé
Le mancozèbe est un fongicide qui est largement utilisé dû à ses propriétés multisites depuis plus d’une décennie. L’épandage des produits phytosanitaires en général entraîne une contamination de l’environnement. Une particularité de ce composé est qu’il se décompose facilement au contact de plusieurs paramètres physique, chimique et des systèmes biologiques. L’éthylène thiourée qui fait partie de ses produits de dégradation est souvent considéré comme la mesure pour l’évaluation du risque. Cependant quelques études mentionnent que les effets du mancozèbe seraient liés à d’autres produits de dégradation dont le sulfure d'éthylène bisdiisothiocyanate (EBIS) qui inhiberait les enzymes du groupe sulfhydrile et les sels ou complexes métalliques de l'acide éthylènebis- dithiocarbamique qui agiraient comme des chélates en inactivant les métalloenzymes. Ainsi, le mancozèbe et l’éthylène thiourée ont été mis en contact avec un microorganisme qui serait amené à interagir avec eux, le Chamydomonas reinhardtii, afin d’évaluer comparativement leur risque environnemental. Les fonctions cellulaires et biochimiques ont été analysées et comparées à différents temps, 6 h, 24 h, 48 h et 72 h pour des concentrations de 0,1; 0,25; 0,35; 0,5 et 1 mg/l. Un suivi des deux composés purs a aussi été fait par une méthode de dérivatisation par HPLC-DAD afin d’évaluer leur dégradabilité. Les résultats ont montré que le mancozèbe à 1 mg/l entraîne dès 6h, une inhibition totale de la croissance, une inhibition totale de l’activité des enzymes estérases, une perturbation de la production de chlorophylle, une surproduction des espèces réactives de l’oxygène (ERO) dans la mitochondrie de la cellule. L’éthylène thiourée n’a montré qu’une variation minime du taux de croissance à 48h qui correspondait à une légère production des ERO au même moment. Les résultats de la mesure de la fluorescence du diacétate de fluorescéine (FDA) ont montré qu’il n’inhibait pas l’activité des enzymes estérases. Les mesures sur HPLC-DAD ont montré que l’éthylène thiourée était relativement stable. Le mancozèbe présentait de nombreux produits de dégradations qui ont été suivi dans le temps, tels que les composés méthyliques mais pas d’EBIS. Un composé intermédiaire nommé INT5 présentait la plus grande proportion mais n’a pas été identifié. Sur la base de ces résultats, il a été conclu que le mancozèbe est plus toxique que l’éthylène thiourée sur les algues Chamydomonas reinhardtii. Ces effets primaires, intrinsèques proviennent d’autres composés de dégradation. Cette étude démontre les capacités algicides du mancozèbe même à de faibles concentrations.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mancozèbe, Éthylène thiourée, Chamydomonas reinhardtii
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Dewez, David |
Mots-clés ou Sujets: |
Mancozèbe / Éthylène thiourée / Chlamydomonas reinhardtii |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département de chimie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
01 avr. 2025 09:26 |
Dernière modification: |
01 avr. 2025 09:26 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18658 |