Sahraoui, Imane
(2024).
« L'expérience optimale des apprenants de L2 : classe virtuelle vs présentielle » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en didactique des langues.
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Résumé
La dernière décennie a été marquée par de grands avancements technologiques dans le domaine de l’apprentissage des langues secondes, notamment la hausse des cours de langue en ligne. Ce contexte d’apprentissage (en ligne) présente des enjeux cognitifs, affectifs et sociaux (Nozawa et coll., 2021) qui diffèrent des cours en présentiel (Moore, Guichon et Rouselle, 2022). Nous savons aujourd’hui que l’expérience affective des apprenants en classe de langue exerce une influence sur les composantes cognitives. Plusieurs constats concernant l’effet inhibiteur des émotions négatives sur l’apprentissage et facilitateur des émotions positives sur l’apprentissage (Damasio, 2012, Swain, 2013). Peu d’études se sont intéressées à l’expérience affective en classe de langue en ligne. Le passage aux cours en ligne présente plusieurs enjeux. En effet, la présence de distractions, les frustrations liées aux problèmes de connexion et le manque de familiarité avec la technologie, ainsi que le détachement social et émotionnel (Dewaele et coll., 2022) peuvent avoir lieu et sont quelques exemples de ce à quoi l’apprenant doit faire face lors de cours en ligne. La présente étude offre une comparaison de l’expérience affective des apprenants de langue seconde, dans le contexte d’apprentissage en ligne et en présentiel. C’est à l’aide de la théorie de l’expérience optimale (EO), que cette comparaison se fera. L’EO est une forme de motivation intrinsèque qui reflète le plein engagement, la concentration et la curiosité permettant à un apprenant d’accomplir une tâche d’apprentissage de manière optimale et d’éprouver des émotions positives (Csikszentmihalyi, 1997). À l’aide d’un questionnaire distribué auprès d’apprenants adultes (N = 24) du français L2 et de l’anglais L2, que nous avons répondu à trois questions de recherche. La première concernait l’influence du contexte sur l’EO. La seconde concernait les types et caractéristiques de tâches qui permettent de vivre une EO dans les deux contextes. Afin de répondre à cette question, les apprenants devaient évaluer et décrire des tâches. Enfin, la troisième concernait l’effet de l’expérience avec la technologie et le niveau de compétence dans la L2 sur l’EO, dans les deux contextes. Des analyses statistiques de comparaison et de corrélation ont été faites afin de répondre à ces questions. Les résultats de cette étude suggèrent que le contexte d’apprentissage interagit bel et bien avec l’EO des apprenants de L2. En effet, les tâches qui sollicitent la communication et les interactions suscitent davantage une EO en présentiel, qu’en ligne. Alors que les tâches d’écriture et de lecture suscitent plutôt une EO en ligne. Des corrélations positives entre l’aisance avec la technologie et l’EO en ligne ont été soulevées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Expérience optimale, apprentissage en ligne, présentiel, L2, technologie, motivation
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