Lemable, Sari
(2024).
« Le tournant ontologique à l'ère de l'anthropocène : analyse critique des conceptions néomatérialistes de l'agentivité » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.
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Résumé
Le néomatérialisme part du constat de crises multiples – écologique, socioéconomique, politique, conceptuelle – à l’ère de l’anthropocène et applique une méthode spéculative afin de fournir un travail conceptuel à portée ontologique. Il s’agit d’un projet à double vocation qui associe spéculation ontologique et objectifs éthico-politiques : on adopte une conception agentive de la matière afin d’éveiller une sensibilité affective dans l’espoir de nous faire agir de manière plus durable. Le néomatérialisme s’inscrit donc dans l’histoire intellectuelle occidentale en opposition à la pensée binaire et au modèle de maîtrise qui résultent de la Révolution scientifique et qui soutient l’idée d’une opposition entre nature et culture. Afin de dépasser l’anthropocentrisme et la croyance en l’exceptionnalité humaine, le néomatérialisme propose une conception de l’agentivité matérielle qui permet de comprendre le monde à travers l’enchevêtrement et l’interdépendance qui le caractérisent. Ainsi espère-t-on réaliser un réenchantement de la nature, jadis tenue pour « morte », tout comme une compréhension de l’entrelacement entre nature et culture. Ce travail de recherche explore les conceptions néomatérialistes de l’agentivité afin d’en étudier les promesses et les limites face à la multiplicité des crises constatées. À cette fin, ce travail propose une analyse de deux types de néomatérialisme à travers le travail de Jane Bennett (2010), qui représente ici le néomatérialisme vitaliste, et le travail de Karen Barad (2007), représentatif du néomatérialisme performatif. Nous explorons en premier lieu les motivations et les objectifs du néomatérialisme tout comme les raisons pour lesquelles il insiste sur l’agentivité matérielle. Par la suite, nous proposons une analyse des conceptions néomatérialistes vitaliste et performative de l’agentivité et de la nature de la matière, notamment à partir du travail de Bennett (2010) et de Barad (2007). Finalement, nous cherchons à exposer ce que ces conceptions de l’agentivité permettent de faire et quelles en sont les limites et les difficultés sur les plans philosophique et éthico-politique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jane Bennett, Karen Barad, néomatérialisme, posthumanisme, agentivité
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Guillin, Vincent Philippe |
| Mots-clés ou Sujets: |
Néomatérialisme / Posthumanisme / Agentivité / Jane Bennett / Karen Barad |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de philosophie |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
17 sept. 2024 10:21 |
| Dernière modification: |
17 sept. 2024 10:21 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/18024 |
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