Aubry, Sophie
(2024).
« Corps-malade : réappropriation des savoir-faire médicinaux, botaniques et holistiques dans une perspective de soin par une pratique artistique du rituel et de l'installation participative » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Ce mémoire présente la recherche-création que j’ai menée sur l’exploration artistique du « prendre soin ». Ma démarche s’est développée par la mise en place de gestes, d’actes et de rituels de soin et de réparation individuelle et collective qui se concrétisent à l’intérieur d’une installation. Ce sujet s’est imposé après avoir reçu le diagnostic d’un cancer du sein pendant mon parcours à la maîtrise. Cet événement m’a incité à incorporer le soin de manière intrinsèque à ma vie quotidienne et à ma pratique artistique. En adoptant une approche et un positionnement épistémologiques féministes, j’examine et critique les fondements de la production de connaissances en remettant en question l’idée que la science est neutre et objective. Puisque le savoir est toujours produit à partir d’une position partielle, spécifique et expérientielle, on peut avancer qu’il est situé (Haraway, 1988). Ainsi, l’autopathographie me permet d’explorer la perspective située et incorporée de mon expérience intime du cancer du sein, pour déconstruire les préjugés et les attentes idéologiques liés aux modes de représentation de la maladie. Par l’intermédiaire de la photographie et du texte, je désirais m’affranchir du narratif auquel on m’avait assignée et qui me dépersonnalisait pour me réapproprier ma propre histoire. J’ai élaboré un contre-discours pour dépasser les récits normatifs et médicaux dans un acte de résistance et de soin. Par une approche de la création écoféministe et en me ralliant au concept de reclaim, j’ai cherché à me réapproprier les savoir-faire médicinaux, botaniques et holistiques ancestraux. C’est en incarnant la sorcière comme figure de contre-pouvoir et en embrassant l’héritage de mes ancêtres liés aux cycles de la nature et au soin que s’opère l’émergence de mon agentivité. Mon approche méthodologique s’inspire de la pratique de l’enquête de terrain de Dewey (1934), mettant l’accent sur l’expérience directe pour comprendre et résoudre des problèmes. Elle a été quotidiennement alimentée par l’apprentissage des savoirs ancestraux liés au soin et par des expériences personnelles en immersion dans des territoires spécifiques. Mon projet a alors été l’occasion d’aller à la rencontre du monde végétal et de tisser des liens avec les plantes d’une autre façon. Ces diverses expérimentations ont été documentées par différentes traces et collectes, notamment par le biais de la photographie et de la vidéo. L’objectif était de créer une installation multidisciplinaire et polysensorielle qui partage mon expérience, tout en proposant un espace d’hospitalité qui accueille des rituels participatifs et de soin. Je conviais alors une plante au coeur d’un rituel collectif pour souligner la cohésion entre les humains et le vivant.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : soin ; autopathographie ; rituel ; savoir ; art participatif ; installation polysensorielle ; agentivité ; art relationnel ; végétaux
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Dupuis-Bourret, Andrée-Anne |
| Mots-clés ou Sujets: |
Installations / Art interactif / Art relationnel / Soins dans l'art / Rituel dans l'art / Plantes dans l'art / Autopathographies / Mémoires et thèses de création. |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
17 sept. 2024 07:06 |
| Dernière modification: |
17 sept. 2024 07:06 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17999 |
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