Pellerin, Elisanne
(2024).
« La participation aux activités communautaires comme vecteur d'émancipation des personnes racisées et immigrantes au Québec » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en science politique.
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Résumé
La présente thèse propose de voir comment les activités culturelles des centres communautaires peuvent devenir des vecteurs d’émancipation contre le racisme systémique et ordinaire subis par les personnes racisées et immigrantes au Québec. Pour connaître les bienfaits des activités culturelles communautaires sur l’émancipation de ces individus, des activités culturelles de trois centres communautaires du quartier Villeray–Saint-Michel–Parc–Extension qui reçoivent beaucoup de personnes immigrantes et racisées ont été sélectionnées. Une observation participante ainsi que des entrevues semi-dirigées nous ont permis de voir comment ces activités culturelles proposées peuvent devenir créatrice d’un capital social et comment ce dernier est bénéfique pour l’intégration des personnes racisées et immigrantes dans la société montréalaise et québécoise. Les activités proposées permettent également une affirmation culturelle à ces personnes et une reconnexion avec leur culture d’origine qui est souvent mise de côté au profit de l’intégration à la culture québécoise. Cette reconnexion permet aux personnes immigrantes et racisées de réapprivoiser leur identité mouvante et complexe et de développer des qualités personnelles et interpersonnelles. Les activités culturelles ont également des bienfaits thérapeutiques qui peuvent aider à cheminer au travers des traumatismes et des difficultés rencontrées pendant le parcours migratoire ou le quotidien des personnes immigrantes et racisées. Ces dernières sont plus susceptibles de vivre différentes problématiques telles que les difficultés psychologiques, la pauvreté, les difficultés d’insertion au monde de l’emploi ou l’isolement créé par le racisme systémique présent au Québec. Les centres communautaires sont donc à la fois des espaces de militances pour ces gens et des espaces de soutien pour les personnes vulnérables. Ils deviennent souvent le lien entre ces gens et la société et un endroit de référence et de référencement pour pallier aux services insuffisants et inadaptés aux besoins des personnes marginalisées. L’observation participante et les entrevues permettent de mieux comprendre la réalité des personnes racisées et immigrantes à Montréal et au Québec, mais surtout de donner une voix aux intervenants et intervenantes des centres communautaires et à leur clientèle pour s’exprimer sur leurs défis et sur l’apport des activités culturelles des centres communautaires dans leur parcours de vie.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Immigration, inclusion, centres communautaires, activités culturelles, émancipation, racisme.