Marin-Mejia, Kevin
(2024).
« Le déclin de l'engagement canadien dans les opérations de paix de l'ONU » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Ce mémoire porte sur le déclin de la participation du Canada aux opérations de paix des Nations Unies. Alors que plusieurs ont affirmé que le gouvernement Harper est responsable du désintérêt canadien envers les opérations de paix de l’ONU, force est de constater que le désengagement canadien s’est d’abord opéré sous le gouvernement Chrétien et ne s’en est jamais vraiment relevé, même depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Trudeau. Comment expliquer ce déclin ? Le présent mémoire cherche à répondre à la question de recherche : pourquoi la contribution de troupes du Canada aux opérations de paix de l’ONU ne reflète-t-elle pas la préférence idéologique des gouvernements Chrétien et Trudeau ? Ainsi, le présent mémoire pose l’hypothèse suivante : le gouvernement de Justin Trudeau et de Jean Chrétien n’a pas augmenté la contribution du Canada aux opérations de paix de l’ONU, car les décisions de leurs gouvernements sont influencées par une forte aversion au risque électoral et une forte valorisation de l’alliance avec les États-Unis. En s’appuyant sur la théorie de la prise de décision, ce mémoire cherchera à comprendre la faible participation des gouvernements libéraux à la MONUC pour le gouvernement Chrétien et à la MINUSMA pour le gouvernement Trudeau. Les résultats démontrent que les deux gouvernements démontrent une forte valorisation de l’alliance avec les États-Unis. Ensuite, autant le gouvernement de Jean Chrétien et celui de Justin Trudeau ont démontré que l’influence de l’opinion publique sur leurs politiques étrangères est faible. Il ressort de ce mémoire que la valorisation de l’alliance avec les États-Unis, la situation économique du Canada au moment de la prise de décision de participer ou non dans les opérations de paix de l’ONU et une préférence pour les missions de l’OTAN semble expliquer pourquoi les contributions des deux gouvernements ne reflètent pas leur préférence idéologique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Canada, opérations de paix, prise de décision, politique étrangère du Canada