Le cinéma afrofuturiste, espace de l'expérience oppositionnelle : oppositions féministes, postcoloniales et queer dans le cinéma de science-fiction africain, afro-américain et afro-diasporique contemporain

Riverin, Maude (2024). « Le cinéma afrofuturiste, espace de l'expérience oppositionnelle : oppositions féministes, postcoloniales et queer dans le cinéma de science-fiction africain, afro-américain et afro-diasporique contemporain » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en communication.

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Résumé

Intitulée Le cinéma afrofuturiste, espace de l’expérience oppositionnelle : oppositions féministes, postcoloniales et queer dans le cinéma de science-fiction africain, afro-américain et afro-diasporiques contemporain, cette recherche a comme objectif d’explorer le cinéma afrofuturiste contemporain d’une perspective postcoloniale, féministe et queer afin d’observer les manières dont certaines des conventions canoniques de la science-fiction y sont mobilisées et interprétées, et comment cela peut générer des expériences cinématographiques qui s’opposent aux structures de pouvoir et de marginalisation normatives ayant traditionnellement influencé la science-fiction mainstream. Le cinéma de science-fiction africain, afro-américain et afro-diasporique, appelé Afrofuturisme, est un subgenre de la science-fiction qui privilégie et centre ses récits et images autour des histoires et subjectivités des personnes noires (africaines, afro-américaines et afro-diasporiques), et son objectif est le suivant : les films afrofuturistes, dans la plupart des cas issus du cinéma contemporain, proposent des expériences cinématographiques qui divergent de celles traditionnellement associées à la science-fiction et qui encouragent leurs spectatrices et spectateurs à réfléchir de manière critique par rapport à ces structures de pouvoir et de marginalisation, principalement celles ayant eu un impact sur la marginalisation des personnes noires, comme le colonialisme, le racisme, mais également le patriarcat et l’hétéronormativité. Dans l’Afrofuturisme, les conventions narratives, esthétiques et génériques de la science-fiction sont mobilisées de manière à représenter et dénoncer les répercussions, entre autres, de l’histoire coloniale, de l’esclavagisme, de la suprématie blanche et/ou des valeurs patriarcales et hétéronormatives sur les personnes noires. Le cinéma de science-fiction est en effet généralement appréhendé comme un genre cinématographique cadrant souvent avec certains systèmes de pouvoir et de marginalisation au travers desquels peuvent être interprétées ses conventions et les expériences cinématographiques qu’il génère ; cela est le cas pour les structures liées aux identités genrées, sexuées et raciales (comme, le patriarcat, l’hétéronormativité, le racisme ou le colonialisme). Ainsi, certaines conventions science-fictionnelles reflètent, de manière explicite ou implicite, les normes et valeurs véhiculées par les systèmes au sein desquels elles sont constituées, et les expériences cinématographiques que le genre propose s’y calquent. Or, le cinéma de science-fiction est un genre cinématographique qui est vaste, et il y existe des courants, comme l’Afrofuturisme, au sein desquels ces valeurs normatives et ces structures de pouvoir et de marginalisation sont remises en question. La présente thèse vise ainsi à répondre à la question suivante : « comment le cinéma afrofuturiste contemporain construit-il des expériences cinématographiques oppositionnelles ? ». En arrimant les champs des perspectives féministes en études cinématographiques (traduction de Feminist Film Studies), des études sur le cinéma de science-fiction (traduction de Science Fiction Cinema Studies) et des études sur le cinéma postcolonial, mondial et transnational (traduction de Postcolonial, Transnational, and World Cinema Studies), cette recherche s’appuie sur l’analyse esthétique et contextuelle de cinq films appartenant au subgenre de l’Afrofuturisme : Afronauts (Frances Bodomo, 2014), Battledream Chronicle (Alain Bidard, 2015), Black Panther (Ryan Coogler, 2018), Emotion Picture Janelle Monáe: Dirty Computer (Janelle Monáe, 2018) et Pumzi (Wanuri Kahiu, À partir de ces analyses filmiques, il se construit une appréhension compréhensive du cinéma afrofuturiste : d’une part, l’Afrofuturisme est exploré en tant qu’espace générique science-fictionnel ; d’une autre part, une lecture attentive est portée tant aux manières—visuelles, narratives, génériques et symboliques—dont certaines conventions canoniques associées au genre de la science-fiction y sont mobilisées qu’aux façons dont ces mobilisations génèrent des expériences cinématographiques qui puissent être postcoloniales, féministes et/ou queer. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrofuturisme ; cinéma de science-fiction ; cinéma de science-fiction africain, afro-américain et afro-diasporique ; expérience oppositionnelle ; perspectives féministes sur les études cinématographiques

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Agbobli, Christian
Mots-clés ou Sujets: Afrofuturisme / Films de science-fiction / Afrique / Personnes noires dans l'industrie cinématographique / Personnes noires au cinéma / Postcolonialisme au cinéma / Femmes au cinéma / Féminisme et cinéma
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 06 juin 2024 08:35
Dernière modification: 06 juin 2024 08:35
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17746

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