Reznik, Eugénie
(2023).
« Atlas brodé de plantes déracinées : histoires de tissus et de plantes en migration » Thèse.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Doctorat en etudes et pratiques des arts.
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Résumé
Que sont les objets que l’on a déplacés en quittant un lieu pour s’installer ailleurs, et que l’on (re)trouve dans la maison d’une personne déracinée ? Mon intérêt pour ces objets vient de mon parcours, ponctué par de nombreux déplacements. J’ai fait le choix de travailler avec deux types d’objets : le premier - inanimé, les tissus, le second – vivant, les plantes, afin de questionner le rapport entre le « ici » et l’ « ailleurs ». De quelle façon les tissus et les plantes peuvent-ils faire le lien entre les espaces de migration ? Quel est leur trajet, leur statut, leur rôle, leur signification ? Les tissus viennent de ma famille. Prenant appui sur des oeuvres d’artistes ayant utilisé le tissu usagé ou domestique comme matériau artistique (Sedira, 2002, Attia, 2017, Nedjar, 1977-78) et sur des notions telles que objets mémoire (Turgeon, 2007) et trou (Hainard, 2007), je propose une analyse de ces tissus en tant que schmattès (Masson, 2003). Elle est reflétée dans l’installation vidéo Détisser (2018), où le détissage d’une étoffe de lin révèle sa mémoire et la transforme en plantes. Les plantes en déplacement sont étudiées à partir d’enregistrements de témoignages sonores de personnes déracinées, d’un corpus d’oeuvres portant sur ce que les plantes déplacées recèlent comme histoires du déplacement des personnes (Alves, 1999 - présent, Kiwanga, 2020, Motta, 2014, 2022, Starling, 1999), ainsi qu’à partir de notions en botanique comme le paysage transporté (Anderson, 1952/2005), et en sociologie, telles que la translocalité (Ben Arrous, 2003) et la simultanéité (Levitt et Glick Schiller, 2008). La production artistique qui résulte de cette recherche-création est protéiforme. En son coeur se trouve une collection de récits sonores, l’Atlas de plantes déracinées, qui est également mise en écoute dans ce texte grâce à des codes QR. Puis, une installation multidisciplinaire (centre d’art l’Imagier, Gatineau, 2022), l’Atlas brodé de plantes déracinées, où se côtoient des récits sonores, des dessins, des vidéos, des dispositifs numériques et des tissus brodés, interroge le rôle des plantes et tissus en migration. Elle met en évidence leurs similarités et exprime une proposition artistique et conceptuelle sur le rôle de la broderie recto-verso des plantes déracinées en tant que moyen de représenter les liens entre les espaces de migration.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : récit, témoignage, déracinement, déplacement, migration, plante, tissu, broderie, dessin, vidéo, installation, art sonore
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Uhl, Magali |
Mots-clés ou Sujets: |
Déracinement dans l'art / Récits personnels / Émigration et immigration dans l'art / Textiles et tissus dans l'art / Plantes dans l'art / Installations vidéo / Installations multimédias / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études et pratique des arts |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
15 janv. 2024 10:42 |
Dernière modification: |
15 janv. 2024 10:42 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17272 |