Poétique de la dérive dans Paterson de Jim Jarmusch : pour une approche géopoétique du cinéma

Jan, Gaëlle (2022). « Poétique de la dérive dans Paterson de Jim Jarmusch : pour une approche géopoétique du cinéma » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Ce mémoire de maîtrise porte sur une approche géopoétique du cinéma. Notre analyse, consacrée au douzième long-métrage du cinéaste américain Jim Jarmusch, Paterson (2016), s’articule autour de la poétique de la dérive et tend à poser les bases d’une rencontre entre l’espace cinématographique et la présence du corps au monde. Paterson donne matière à voir et à penser l’espace urbain et la manière de le vivre au quotidien : chaque jour, le protagoniste, chauffeur de bus et poète, parcourt la ville avec qui il partage le nom, Paterson, et écrit. Animé par le mouvement et plus particulièrement la dérive, le film configure un territoire dont l’exploration nous permet d’unir le cinéma à la géopoétique. Dans un premier chapitre, après avoir sondé les questions de l’espace chez Jim Jarmusch et de la géographicité du cinéma, nous analysons les déplacements et la position du protagoniste en tant que principe dynamique d’une esthétique du mouvement cinématographique (Suzanne Liandrat-Guigues). L’examen du traitement du geste qui confère à l’œuvre son caractère poétique nous permet également de saisir la puissance du langage cinématographique, si singulier, de Jarmusch. Dans le deuxième et dernier chapitre, nous posons, en premier lieu, les bases d’une géopoétique au cinéma en nous appuyant principalement sur les essais de Rachel Bouvet et d’Antoine Gaudin, et traitons des enjeux qu’une telle démarche fait émerger. Nous explorons par la suite l’espace cinématographique et, plus particulièrement, l’espace jarmuschien, en faisant appel aux codes propres à une lecture géopoétique. Enfin, par l’entremise de la notion de dérive, nous nous penchons sur la spécificité du médium dans son rapport à la ville et au quotidien. La dérive soulève en effet un questionnement relatif au rapport à l’espace, au lieu et à la ville, et s’inscrit dans le champ de la géopoétique. En orientant nos deux axes d’étude vers la question de l’habiter, concernant d’abord l’espace cinématographique, ensuite le monde, nous sommes en mesure de mettre au jour dans Paterson ce qui fonde la démarche géopoétique : une volonté de densifier le rapport au monde et de développer un rapport sensible et intelligent à la terre. Car ce qui ressort des deux volets du mémoire est bien la fusion qui s’opère entre le poète-déambulateur et l’espace. L’homme et la ville se confondent et s’harmonisent pour donner au protagoniste et à l’œuvre un regard et une voix. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jim Jarmusch, Paterson, cinéma, géopoétique, poésie, image-espace, espace, paysage, mouvement, habiter, dérive, déambulation, ville.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Villeneuve, Johanne
Mots-clés ou Sujets: Jim Jarmusch / Paterson (Film cinématographique) / Cinéma / Géopoétique / Poésie au cinéma / Espace au cinéma / Mouvement au cinéma / Villes au cinéma
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 04 nov. 2022 14:37
Dernière modification: 04 nov. 2022 14:37
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16029

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