État, géopolitique et relations sociales de propriété : une sociologie historique internationale du développement inégal et combiné des pratiques nationalistes impériales au Japon (1603-1912)

Guimond, Pierre-Luc (2021). « État, géopolitique et relations sociales de propriété : une sociologie historique internationale du développement inégal et combiné des pratiques nationalistes impériales au Japon (1603-1912) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

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Résumé

Ce mémoire est une contribution à la réflexion sur l’importance de l’international dans la théorie sociologique. Il cherche à poursuivre le dialogue initié par les chercheurs.res en sociologie historique et en relations internationales afin de résoudre les limites des approches héritées de la sociologie classique. Ces dernières s’appuient trop souvent sur une logique internaliste, et postulent qu’il existe une voie de développement standard à partir de laquelle on peut comparer le degré de modernité de processus de transformations sociales. Ces limites sont particulièrement évidentes en sociologie du nationalisme, une discipline qui est demeurée plutôt perméable aux enjeux théoriques soulevés par ce dialogue. Pendant longtemps, les chercheurs.res oeuvrant dans ce champ ont eu tendance à considérer leurs objets (les nations, les États nationaux et le nationalisme) comme étant le résultat de processus sociaux endogènes. Lorsqu’ils sont mobilisés, les événements externes sont traités comme des phénomènes contingents constituant un surplus empirique qui réside hors de portée de l’explication principale. L’objectif de ce mémoire est de travailler à la mise en place d’un cadre théorique qui capture la dimension constitutive de l’international dans les trajectoires de développement et sur le changement social, tout en saisissant la spécificité historique de chaque cas. Pour ce faire, nous tentons de répondre aux questions suivantes : 1) pourquoi, à partir du 19e siècle, le monde va-t-il graduellement se découper en États nationaux ? et 2) quel lien existe-t-il entre le développement, d’un côté d’un système d’états nationaux souverains aux territoires clairement définis et de l’autre, la création d’une économie capitaliste transnationale ? Nous soutenons que la réponse à ces questions nécessite de réévaluer la relation entre le nationalisme, le capitalisme et la géopolitique moderne. Nous croyons que l’articulation d’un cadre théorique incluant les contributions du marxisme politique et le concept de développement inégal et combiné fournit une perspective prometteuse permettant de répondre aux enjeux théoriques soulevés dans ce mémoire. L’originalité de cette contribution est mise en relief à la suite d’une réévaluation critique des deux principaux modèles d’explication du lien entre la géopolitique, l’État national et le capitalisme : le modèle géopolitique néowébérien et le modèle de la commercialisation. Cette contribution est illustrée par une mise à l’épreuve de notre cadre théorique sur le cas de la mise en place de l’État national impérial japonais au lendemain de la restauration Meiji (1868). L’objectif de cette étude de cas est de démontrer que la mise en place de l’État national impérial japonais n’est pas le résultat inévitable du développement économique, politique et culturel de la période Tokugawa qui l’a précédée (1603-1868). Elle est le résultat de luttes sociales qui ont été médiées par la compétition géopolitique et qui étaient ancrées matériellement dans des conflits autour du contrôle des moyens économiques et politiques nécessaires à la (re)production sociale de tous les acteurs. Dans ces luttes, le contrôle des moyens d’appropriation d’un surplus de la production sociale, de l’État et de la définition légitime de la nation japonaise a été névralgique. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Restauration Meiji – Relations sociales de propriété – Marxisme politique – Développement inégal et combiné – Nationalisme – État national – Sociologie historique – International – Modernités multiples – Empire – Japon – Tokugawa

Type:	Mémoire accepté
Informations complémentaires:	Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse:	Dufour, Guillaume
Mots-clés ou Sujets:	Sociologie historique / Relations internationales / Nationalisme / Capitalisme / Mondialisation / Japon / Ère Meiji / Époque des Tokugawa
Unité d'appartenance:	Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par:	Service des bibliothèques
Date de dépôt:	01 sept. 2022 13:04
Dernière modification:	01 sept. 2022 13:04
Adresse URL :	http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15779

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