Martin, Annie
(2008).
« Une nouvelle approche de la ventilation mécanique pour les soins médicaux d'urgence lors de missions spatiales d'exploration » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.
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Résumé
Dans le cadre du concept d'autonomie médicale pour les missions spatiales vers Mars et les régions éloignées du Canada, des technologies dites intelligentes peuvent permettre d'augmenter les capacités d'un médecin qui n'a souvent pas toutes les ressources humaines à sa disposition (Comtois, 2007). Le ventilateur mécanique NAVA (Neurally Adjusted Ventilatory Assist) se base sur l'activité électrique du diaphragme (EAdi) pour réguler automatiquement l'assistance respiratoire, et ce proportionnellement aux besoins du patient (Sinderby, 1999). Il assure aussi un synchronisme avec l'inspiration et un relâchement partiel du diaphragme (Sinderby, 2007). Dans le but d'assurer que NAVA puisse répondre adéquatement aux situations de demandes respiratoires élevées, il a été testé à l'exercice afin de recréer un rythme respiratoire qui s'apparente à celui des gens atteints d'inflammation des voies aériennes. Méthodologie: 5 sujets ont exécuté 6 minutes de respiration au repos, 10 minutes à 70% de la VO₂ max et 2 minutes avec une augmentation de 30 watts. Ce protocole a été réalisé en situation contrôle sans NAVA et répété, suite à une période de repos de 30 minutes, en situation expérimentale avec NAVA. Résultats: La condition avec NAVA a démontré une tendance vers une EAdi moindre sans toutefois qu'il n'y ait de différence significative. De plus, le déclenchement de NAVA s'est fait à chaque inspiration, démontrant qu'à fréquences respiratoires élevées les électrodes montées sur un tube naso-gastrique peuvent bien capter l'EAdi. Cette étude fût toutefois limitée par un ventilateur qui n'arrivait pas à délivrer une pression positive suffisante et dont les débits inspiratoires de pointe générés atteignaient le maximum dès les premières minutes à l'exercice. Conclusion: NAVA répond à plusieurs exigences pour les missions spatiales, c'est-à-dire léger, portatif et auto ajustable. De plus, NAVA dans la présente étude a été activé durant la demande respiratoire. Toutefois, NAVA dans son état actuel n'est pas arrivé à fournir le débit ventilatoire requis durant l'exercice. Les résultats obtenus permettent de bien enligner les futures recherches sans toutefois apporter de conclusions franches. L'utilisation de manoeuvres inspiratoires maximales volontaires serait une avenue possible pour éviter le plafonnement de l'appareil.