La construction sociale des changements climatiques au Québec : une « caisse de résonance » aux représentations du Groupe d'expert[·e·]s intergouvernemental sur l'évolution du climat?

Dion-Degodez, Alexandre (2022). « La construction sociale des changements climatiques au Québec : une « caisse de résonance » aux représentations du Groupe d'expert[·e·]s intergouvernemental sur l'évolution du climat? » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Ce mémoire de recherche s’intéresse aux rapports entre les sciences et les politiques du climat depuis une perspective constructiviste propre à la discipline des Relations internationales. Une littérature allant de la théorie des politiques publiques à celle portant sur les mouvements sociaux défend que la manière de réguler un problème public soit issue de sa « mise en politique » et de son cadrage par une configuration d’acteur∙trice∙s. D’autres travaux issus de la sociologie des changements climatiques avancent que les échelles régionales et nationales s’avèrent tout aussi, voire plus pertinentes à la régulation de la crise climatique que l’échelle internationale. Ces deux arguments amènent à se questionner : dans quelle mesure les « pratiques représentationnelles » des sciences du climat résonnent-elles avec les politiques publiques? À l’aide d’une analyse de discours, cette recherche tente de mesurer le degré de résonance entre les représentations scientifiques issues du Groupe d’expert[·e·]s intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et les représentations issues du processus d’élaboration d’une politique publique en matière de lutte aux changements climatiques au Québec. Les pratiques représentationnelles sont traduites, à l’aide du concept de « cadrage », en termes de définitions, de causes, de conséquences ainsi que de recommandations et de mesures à prendre. La recherche s’applique d’abord à identifier les représentations du GIEC dans son Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C. Ces représentations sont ensuite comparées à celles identifiées dans la démarche de consultation ayant mené au Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement Legault ainsi qu’aux représentations de la politique publique en soi. L’analyse montre que les représentations du GIEC résonnent généralement à la fois dans la démarche de consultation et dans la politique publique. Certaines représentations dissonantes viennent toutefois nuancer ce portrait, notamment en matière de recommandations et de mesures de lutte aux changements climatiques. Les résultats permettent de conclure qu’il existe un consensus entre les représentations scientifiques et la politique publique dans la manière de définir et d’évaluer les causes et les conséquences des changements climatiques. L’élaboration de solutions concrètes demeure toutefois un exercice proprement politique dans lequel les sciences du climat, bien qu’utiles et nécessaires, n’exercent qu’un rôle limité. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : GIEC, cadrage, résonance, Rapport spécial 1,5°C, Plan pour une économie verte 2030

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Jegen, Maya
Mots-clés ou Sujets: Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat / Changements climatiques / Politique gouvernementale / Québec (Province) / Cadrage de l'information
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 01 août 2022 08:55
Dernière modification: 01 août 2022 08:55
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15662

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