L'ensauvagement du féminin dans Poupée volée de Elena Ferrante et L'Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza

Trocadéro, Mallory (2022). « L'ensauvagement du féminin dans Poupée volée de Elena Ferrante et L'Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Dans ce mémoire, nous proposons une analyse de l’ensauvagement du féminin à l’œuvre dans deux romans italiens contemporains, L’Université de Rebibbia (1983), de Goliarda Sapienza, et Poupée volée (2006), de Elena Ferrante. La question de la place de la femme dans la société est au cœur des récits de ces deux autrices héritières des luttes sociales et féministes des années 1970 en Italie. Nous postulons que les narratrices des romans de Sapienza et Ferrante s’ensauvagent, c’est-à-dire qu’elles critiquent et subvertissent les performances normées du féminin réifié et confiné à la domesticité. Dans le premier chapitre, nous définirons l’ensauvagement en nous éloignant de sa définition actuelle (qui renvoie au retour à un « état sauvage » ou encore à une hausse d’actes de criminalité et de violence dans la société) en nous appuyant sur celle donnée par le chercheur Nathan Snaza. Partant du postulat que ce n’est que lorsqu’on perd ses repères, lorsqu’on est désorienté qu’on peut réinventer nos manières d’être et de penser, Snaza définit l’ensauvagement comme un processus de réinvention des performances hégémoniques de l’humain (dans ce mémoire, du féminin), tributaire de la désorientation volontaire du sujet face à ces performances. Dans le second chapitre, nous avancerons que la narratrice de Poupée volée ensauvage la figure archétypale de la mère entièrement dévouée à ses enfants et à son foyer. Par le biais d’actes anti-maternels (tels l’abandon des enfants ou le vol d’une poupée) et d’une libération de la parole sur les souffrances maternelles, nous avancerons que Ferrante réhumanise la figure maternelle en lui rendant son caractère ambivalent. Enfin, dans le troisième et dernier chapitre, il s’agira de voir comment la narratrice de L’Université de Rebibbia ensauvage le féminin en faisant de la prison non pas le lieu de la réinscription des normes sociétales sur le corps des détenues, mais celui d’une cité, voire d’une université féminine dans laquelle les femmes subvertissent les performances et modèles relationnels hétéronormatifs et patriarcaux. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ensauvagement, féminin, maternité, réclusion, hétérotopie, performance, littérature italienne, littérature des femmes, Goliarda Sapienza, Elena Ferrante.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Delvaux, Martine
Mots-clés ou Sujets: Goliarda Sapienza / Elena Ferrante / Università di Rebibbia / Figlia oscura / Femmes et littérature / Femmes sauvages dans la littérature / Mères dans la littérature / Maternité dans la littérature / Prisonnières dans la littérature
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 10 juin 2022 12:40
Dernière modification: 10 juin 2022 12:40
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15579

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