Sublimer le territoire : la représentation photographique du paysage entre construction et expérience

Lefort, Alain (2021). « Sublimer le territoire : la représentation photographique du paysage entre construction et expérience » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.

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Résumé

Ce mémoire accompagne l’exposition Résonance des silences, qui comprend un ensemble d’images photographiques et vidéographiques produites à partir de plusieurs lieux du territoire québécois, au long du fleuve St-Laurent et au Nunavik. Tout le projet est fondé sur l’expérience et la problématisation de la relation entre l’espace indéfini du paysage et la surface de l’image, depuis la prise de vue jusqu’à sa transformation en postproduction. Le thème ou les états de l’eau sont le motif par lequel cette relation est expérimentée, tant en vidéo qu’en photographie. Le texte débute en cherchant d’abord à comprendre l’imaginaire cartographique et fabulé du territoire, à partir de récits de voyages, de déplacements personnels et familiaux, d’observations sur sa toponymie et surtout, par une pratique réflexive du photographique en regard des réalités et des phénomènes observés. Ensuite, à partir de quelques oeuvres antérieures, nous voyons que la documentation d’une réalité observable et la construction d’une image fictionnelle peuvent être imbriquées. Les images sont pensées à la fois comme des traces-documents et des inventions-fictions devant des phénomènes en évolution. Le corpus qui constitue Résonance des silences est regroupé en deux parties : images du fleuve et images du nord. Les images sont des moments de paysage; les fragments d’espace prélevés sont d’abord pensés dans leur temporalité, comme des présences différées (par le média photo ou vidéo) depuis l’espace nordique ou fluvial, jusqu’à l’atelier où les « captures » sont ensuite manipulées numériquement. Ces couches temporelles nous ont amené à repenser la notion de « geste photographique ». Beaucoup plus que le seul déclenchement de l’obturateur, ce geste est défini par l’entièreté des étapes d’un projet. Depuis l’amorce d’une intention d’investir un lieu jusqu’à la matérialisation de l’image, ce geste est une conscience en action. La notion de construction photographique est finalement abordée en faisant un retour sur le changement de paradigme lié au passage entre les procédés analogiques et numériques. Depuis quelques années, dans l’imaginaire collectif, on conçoit la photographie comme la fabrication d’une nouvelle réalité qui n’a pas à être conforme à une réalité existant avant la prise de vue. Notre conception du paysage est autant bouleversée par l’évolution de notre rapport à l’image que par une prise de conscience de la destruction de notre environnement. Photographier le paysage implique dorénavant une compréhension des expériences qui précèdent le simple cadrage et qui nous conduisent bien au-delà de ce moment. Que le paysage soit vécu ou sublimé, de près ou de loin. Avec ou sans images. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : paysage, territoire, photographie, vidéo, fleuve St-Laurent, Nunavik, cartographie, silence

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Paiement, Alain
Mots-clés ou Sujets: Images photographiques / Paysages dans l'art / Lieu dans l'art / Nature dans l'art / Fleuve Saint-Laurent / Nunavik (Québec) / Photographie / Vidéo / Mémoires et thèses de création.
Unité d'appartenance: Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 26 mai 2022 13:28
Dernière modification: 26 mai 2022 13:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15526

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