Le journalisme et la représentation des rapports sociaux numériques

Carignan, Roland-Yves (2021). « Le journalisme et la représentation des rapports sociaux numériques » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.

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Résumé

Le journalisme est un rouage du fonctionnement d’un type bien précis de société : la démocratie, dont le mode de reproduction est dit « politico-institutionnel » dans la théorie du sociologue Michel Freitag. Avec le journalisme, le peuple a accès à un moment réflexif qui lui permet de se représenter, de s’identifier et de prendre acte de ce qu’il est pour mieux se ressaisir et décider librement de sa destinée, ce qu’il fait par l’entremise des institutions dont il s’est doté. Sans journalisme, il n’y a ni réelle liberté d’expression populaire ni démocratie, et sans démocratie, nul besoin de journalisme. Or, pour Freitag, les sociétés occidentales se dirigent maintenant vers un contexte cybernétique technocapitaliste et se reproduisent de plus en plus de la manière « décisionnelle-opérationnelle » propre aux fonctionnements systémiques : c’est la sortie de la modernité ou « postmodernité ». Tant le fonctionnement « politico-institutionnel » que le journalisme, qui sont mutuellement la condition de leur existence, se retrouvent alors hors contexte, sans aucune prise puisque la représentation et la décision sont absorbées dans l’opération systémique. Nous démontrons dans ce mémoire que le discours techniciste — qui réclame et accorde toujours plus de pouvoir aux entreprises propriétaires de « réseaux sociaux » numériques afin qu’elles gèrent toujours davantage les rapports sociaux (gestion des propos haineux, de la polarisation, des influences politiques, des fausses informations, etc.) — conduit tout droit, si l’on se base sur la théorie de Freitag, à cette « postmodernité » où le journalisme, n’ayant plus de rôle social, aboutit dans une impasse qui pourrait lui être fatale. Cela nous mène à reconsidérer la revendication traditionnelle de la profession, la « liberté de presse », non pour s’en écarter, mais bien pour la recentrer sur son lien de dépendance avec la démocratie et éviter que l’information journalistique, fût-elle de qualité, ne soit plus qu’un moment d’une opération systémique technocapitaliste. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Michel Freitag, postmodernité, médiation symbolique, représentation collective, journalisme, rapports sociaux numériques, médias socionumériques, Facebook

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A.
Directeur de thèse: Francoeur, Chantal
Mots-clés ou Sujets: Journalisme et médias sociaux / Facebook / Michel Freitag / Postmodernisme / Technologie -- Aspect social
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 15 oct. 2021 09:16
Dernière modification: 15 oct. 2021 09:17
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14717

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