Queffurus, Ophélie
(2020).
« Phys[art]um : pour une approche artistique de la culture de Physarum Polycephalum » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en études et pratiques des arts.
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Résumé
Cette thèse recherche-création propose une exploration de l’univers de la microbiologie à travers le prisme de l’art. Plus particulièrement, j’ai entrepris la culture d’un organisme unicellulaire appelé Physarum Polycephalum pour ensuite l’introduire de différentes manières dans mon processus créatif. Bien que directement corrélé à ma propre expérience de culture de l’organisme, mon travail revendique sa nature artistique. J’introduis volontairement un élément perturbateur à mon processus créatif et adapte ma façon de faire de l’art. Autrement dit, j’utilise les outils offerts par la biologie comme catalyseurs de changements. Quoiqu’il existe un flou théorique concernant une définition du bioart et les pratiques s’y rattachant, on peut toutefois souligner le postulat qui consiste à distinguer les pratiques métaphoriques – ayant recourt à des mediums traditionnels pour exprimer des préoccupations d’ordre biotechnologique – des pratiques effectives, impliquant directement l’artiste dans une manipulation du vivant. Pour autant, bien que ma démarche artistique induise effectivement une manipulation du vivant à travers la culture de Physarum Polycephalum, elle ne semble pas s’inscrire dans cette vision binaire. Elle se situe dans espace intercalaire entre ces deux pôles de la métaphore et de l’effectivité. Par ailleurs, l’élaboration d’un corpus d’œuvres partageant points communs, mais aussi divergences d’avec mon propre travail me permet d’inscrire mes productions dans le champ de l’art contemporain tout en dégageant ses singularités et son originalité. La diversité des mediums utilisés de même que mes choix esthétiques me permettent d’établir à la fois un dialogue et une unité entre les œuvres faisant osciller le spectateur entre plusieurs niveaux de présence de l’organisme (réelle, suggérée ou figurée). La posture épistémologique caractéristique de l’artiste-chercheur consistant à théoriser dans et sur sa création me permet ainsi d’interroger les conditions d’inscription de mes productions dans une unité organique que j’ai appelée « Phys[art]um ». Par ailleurs, la thèse se referme sur une note poétique consistant à faire le parallèle entre la relation des œuvres entre elles – en tant qu’entités autonomes faisant partie d’un tout – et la notion d’Archipel telle que développée par Édouard Glissant.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Physarum Polycephalum, bioart, biologie, medium, pratiques du vivant, installation
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A. |
Directeur de thèse: |
Poissant, Louise |
Mots-clés ou Sujets: |
Biologie dans l'art / Organismes vivants dans l'art / Physarum polycephalum / Bioart / Installations / Processus de création / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
15 avr. 2021 10:34 |
Dernière modification: |
15 avr. 2021 10:34 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14180 |