Étude de l'électroencéphalographie quantifiée de l'éveil et du sommeil chez des garçons ayant un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité

Gingras, Marc-André (2019). « Étude de l'électroencéphalographie quantifiée de l'éveil et du sommeil chez des garçons ayant un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Le Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) affecte près de 5 % des enfants d'âge scolaire et se caractérise par la présence de comportements d'inattention, d'hyperactivité, d'impulsivité et de déficits cognitifs sur le plan de l'attention et du fonctionnement exécutif. Nous savons que l' expression de problèmes cognitifs et comportementaux peut être liée à la perturbation du sommeil, et ce, autant chez l'enfant que chez l'adulte. Comme de telles perturbations du sommeil sont fréquemment rapportées par les parents d'enfants ayant un TDAH, l'étude du sommeil chez cette jeune population a fait l'objet d'une attention toute particulière au cours des dernières années. Plusieurs études sur le sommeil d'enfants présentant un diagnostic de TDAH font ainsi état de difficultés du maintien du sommeil en général et du sommeil lent profond (SLP). Nous avons collaboré en 2010 à une étude, qui a d'ailleurs fait l'objet d'une thèse portant sur « L'instabilité du sommeil et son lien avec le fonctionnement cognitif des enfants ayant un trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité » (Labrosse & al. 2008). Cette étude a permis d'évaluer la microarchitecture et la macroarchitecture du sommeil en comparant un groupe de 12 garçons (11.0 ± 1.2 an) ayant reçu un diagnostic de TDAH de sous-type combiné, sans comorbidité ni plaintes de trouble du sommeil ni déficience intellectuelle, à un groupe de 15 garçons sains ( 10.7 ± 1.6 an) lors d'une 2e nuit d'enregistrement en laboratoire du sommeil. Cette étude a permis, dans un premier temps, d'objectiver des différences significatives au niveau de certaines variables du sommeil chez le groupe TDAH en comparaison au groupe contrôle, suggérant la présence d'une « instabilité du sommeil » chez les sujets TDAH. De plus, de nombreuses corrélations positives entre les variables liées à cette instabilité du sommeil et celles liées aux fonctionnements attentionnel et exécutif ont été rapportées. Dans la continuité de cette étude, en nous basant sur les deux mêmes groupes de participants, nous avons vérifié si cette instabilité du sommeil observée au niveau de l'architecture du sommeil pouvait également s'observer lors d'études plus approfondies de l'électroencéphalogranm1e (ÉEG). Ainsi, en utilisant des techniques se rapportant à l'électroencéphalographie quantifiée (ÉEGq), nous avons mis en évidence des anomalies à l' éveil et en sommeil. Cette thèse propose ainsi de comparer des variables découlant de l'analyse de l'activité spectrale (ÉEGq) et de la cohérence hémisphérique entre ces deux mêmes groupes de sujets, et ce, de l'éveil au sommeil. Cette étude permet d'apporter une meilleure compréhension de l'activation endogène des systèmes de régulation veille-sommeil impliquée dans le TDAH et permet d'élaborer de nouvelles hypothèses entre ces variables et l'expression de cette pathologie. Le premier volet de cette étude présente les résultats d'analyses spectrales (ÉEGq) et de cohérence du signal ÉEG enregistré par 21 électrodes de surfaces lors de 2 moments différents dans la journée (le soir, cinq minutes avant le coucher et le matin, cinq minutes après le réveil) en condition d'éveil au repos les yeux fermés. En comparaison aux résultats obtenus dans le groupe contrôle, le groupe TDAH montre moins de puissance spectrale et de cohérence interhémisphérique ÉEG diurne dans les régions frontales et temporales. Le second volet de cette étude présente les résultats d'analyses spectrales et de cohérences interhémisphériques pendant le sommeil (sommeil lent et sommeil paradoxal). En comparaison aux résultats obtenus dans le groupe contrôle, le groupe TDAH montre moins de puissance spectrale en sommeil lent profond dans les régions pariétales et occipitales et plus de puissance spectrale en sommeil paradoxal dans les régions frontales et temporo-pariétales. Le dernier volet de cette étude présente les résultats portant sur l'association entre le spectre total de l'ÉEG d'éveil (yeux ouverts) et la performance cognitive lors de quatre épreuves neuropsychologiques. Le profil corrélationnel met en évidence une association variable de la performance cognitive avec la puissance spectrale à l'éveil d'un groupe à l'autre selon le moment de la journée. Globalement, cette étude fait état de différences ÉEGq supportant l'idée d'un dysfonctionnement des mécanismes de l'éveil et du sommeil dans le TDAH. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR: TDAH, ÉEGq, éveil, sommeil , neuropsychologie

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Braun, Claude
Mots-clés ou Sujets: Trouble déficitaire de l'attention / Sommeil / Éveil / Électroencéphalographie
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 23 sept. 2020 14:26
Dernière modification: 12 nov. 2020 12:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/13526

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