Sine, Ndeye
(2008).
« Microfinance et création de richesses : entre logiques domestiques et performances » Thèse.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en sociologie.
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Résumé
La microfinance a émergé et s'est imposée au fil des années comme un sous-secteur
dynamique du système financier, dont elle a contribué à élargir la portée et à diversifier les services. Par une approche socioéconomique, nous avons tenté de comprendre le processus de participation de la microfinance à l'insertion des populations au Sénégal et partant à la création de richesses. La compilation des données recueillies sur le terrain et leur fine analyse nous ont permis de comprendre les conditions et les mécanismes sociaux par lesquels les institutions de microfinance au Sénégal arrivent à une performance économique mais aussi sociale. Notre thèse est axée sur trois cas représentatifs des formes d'organisation de microfinance au Sénégal, en l'occurrence l'Union des mutuelles du partenariat pour la mobilisation de l'épargne et du crédit (UM-PAMECAS), de l'Union des mutuelles d'épargne et de crédit de l'UNACOIS (UMECU/ DEF) et le programme d'appui à la micro-entreprise de l'Agence d'exécution des travaux d'intérêt public (PAME/AGETIP). Elle dresse un portrait assez détaillé de ces institutions, prises dans leurs dynamiques d'actions internes et d'interactions avec le milieu. D'abord, dans la diversité des approches, les structures de microfinance sont replacées dans leurs contextes d'émergence avant d'être examiné à travers les profils institutionnels qu'elles adoptent et leurs formes organisationnelles. L'étude relève, à ce niveau, la nécessité de prendre en considération, dans l'appréciation de la microfinance, la diversité des acteurs, des objectifs et des finalités des institutions qui la composent. Ensuite, le passage dans l'analyse de l'institution de financement à l'activité financée ainsi que l'appréciation de l'apport des partenaires au développement montre la démarche partenariale qui doit s'opérer autour de la microfinance. Elle ne se limite pas à l'octroi de crédit, le financement suit un processus participatif et interactif de ressources financières, sociales, humaines et culturelles dont la mise à contribution peut engendrer à la fois la réalisation des objectifs poursuivis mais aussi des externalités positives. En effet, la démocratisation des ressources, la valorisation des activités dites populaires ou informelles à travers un entrepreneuriat de type nouveau, la recherche de performance et d'autonomie, le renforcement de la solidarité, le développement d'un esprit civique de participation au bien commun sont autant de richesses qui participent d'une microfinance performante. La thèse montre ainsi que l'évaluation de la microfinance ne peut se limiter à une analyse isolée de sa performance financière. Elle nécessite de l'insérer dans son contexte social et de discerner toutes les transactions sociales qui rendent possibles sa performance. Enfin, l'analyse des enjeux qui interpellent la microfinance laisse voir que son ancrage dans un processus viable de développement nécessite de renforcer et d'arrimer les richesses sociales et économiques aux priorités locales de développement par un accompagnement adéquat. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Microfinance, Activités populaires, Entrepreneuriat, Richesse, Performance, Capital social, Intermédiation, Accompagnement, Crédit, Épargne.
Type: |
Thèse ou essai doctoral accepté
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Informations complémentaires: |
La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Lévesque, Benoît |
Mots-clés ou Sujets: |
Développement socioéconomique, Microfinance, Sénégal |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
RB Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
19 nov. 2008 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:07 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/1321 |