Osselets, poissons, songes et autres vecteurs divinatoires : une analyse historique des oracles de Lycie (Ve siècle a.C.-IVe siècle p.C.)

Laguë-Maltais, Magalie (2019). « Osselets, poissons, songes et autres vecteurs divinatoires : une analyse historique des oracles de Lycie (Ve siècle a.C.-IVe siècle p.C.) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

La Lycie, territoire situé au sud-ouest de l'Anatolie, avait, durant l'Antiquité, la particularité de receler de nombreux oracles. Ceux-ci fonctionnaient selon divers vecteurs divinatoires, c'est-à-dire que la parole divine - en l'occurrence celle d'Apollon, dieu grec de la divination - était transmise à travers différents médiums : parfois il s'agissait de poissons (ichthyomancie), d'autres fois d'osselets (astragalomancie) ou de tables alphabétiques, à une occasion d'eau (hydromancie) et de songes (oniromancie). Or, malgré ce foisonnement oraculaire, nul n'a à ce jour tenté de dresser un portrait complet des sanctuaires divinatoires de la région; un projet que nous nous proposons à présent d'entreprendre. Étant donné la documentation limitée sur le sujet, l'ensemble des sources disponibles, qu'elles soient archéologiques, épigraphiques, littéraires ou numismatiques, ont leur place dans cette étude. À la lumière de celles-ci, nous avons cherché à établir pour chaque site, lorsque cela était possible, l'époque à laquelle les activités oraculaires avaient commencé et s'étaient terminées, quelle était la procédure suivie, la nature des installations, la structure du clergé en place, le niveau d'achalandage, la clientèle visée, la renommée, etc. Nous avons ainsi réussi à fixer le nombre d'oracles dans la région, tâche qui n'avait point encore été exécutée avec précision, à onze : Patara, Tlos, Kyaneai, Soura, Limyra, Tyriaion, Kitanaura, Olympos I et Il, Oinoanda et Kibyra. Sur le premier des sites, l'oniromancie était pratiquée, au second le mode divinatoire est incertain, au troisième il s'agit d'hydromancie, les deux suivants d'ichthyomancie, les six derniers comptaient deux sites astragalomantiques et quatre sites alphabétiques. La Lycie était donc, surtout à l'époque romaine, un véritable réceptacle pour une panoplie de traditions divinatoires différentes, qui ont peut-être pu se côtoyer toutes en même temps au ne siècle p. C. Certaines d'entre elles, l'oniromancie et l'ichthyomancie, revêtent, par ailleurs, un caractère étrange aux yeux des Grecs et leur origine serait plutôt à mettre en lien avec des pratiques oraculaires hittito-louvites datant du second millénaire a. C. Nous sommes d'avis que ces dernières, malgré le gouffre chronologique qui sépare les témoignages anatoliens des sources gréco-romaines, ont pu perdurer, sous une forme quelque peu altérée, au cours des siècles en Lycie et notamment donner naissance à un type d'oracles inconnu du monde hellénique: les sanctuaires ichthyomantiques. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : oracles, mantique, divination, Lycie, Asie Mineure

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Thériault, Gaétan
Mots-clés ou Sujets: Oracles / Divination / Sanctuaires / Lycie
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 22 oct. 2019 13:33
Dernière modification: 22 oct. 2019 13:33
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12871

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