Laurin, Julie
(2019).
« Devenir monument : la mémoire comme archive active dans une pratique in situ de la performance et de la sculpture » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
La surmodernité (Marc Augé, 1992) constitue le contexte social de cette recherche. Celle-ci marque des modifications au niveau de la perception du temps, de l'espace et de l'identité. Ces transformations sont dues à une accélération de l'histoire et une transformation accélérée de l'espace habité, notamment par l'accumulation de lieux de passage (non-lieux). Ce mémoire-création se concentre sur les processus qui permettent la formation d'un monument du quotidien - en habitant ces espaces de transition par une pratique in situ de la performance et de la sculpture - afin d'en produire une mémoire vivante et d'en marquer les usages par une approche collective du partage de la matière-mémoire. La vision post-colonialiste de l'histoire questionne la tradition écrite de l'archive pour aller puiser du côté de la mémoire collective, transmise principalement de manière orale. Dans Lieux de mémoire, Pierre Nora oppose par définition la mémoire et l'histoire, la mémoire étant vivante et en constante évolution alors que l'histoire est la reconstitution problématique et incomplète de ce qui n'est plus. Le monument performatif, une forme de monument éphémère performé dans l'espace public, constitue une incarnation de la mémoire collective par des artistes qui actualisent par leurs actions des événements présents ou passés. Devenir monument est la forme que prend le travail in situ de performance et de sculpture qui fait l'objet de ce mémoire-création. Il s'agit d'un monument qui commémore la mémoire vivante, il ne peut pas se réfugier dans une forme fixe. C'est un monument-au-passage, inhérent à un processus de création qui se déplace d'un lieu à l'autre par une pratique de la déambulation. Ce monument est composé du corps de l'artiste, de ses vêtements et des objets sculpturaux qui entrent en dialogue avec les lieux parcourus. L'auto-ethnographie est l'approche privilégiée pour cette recherche, par un récit processuel d'une pratique artistique qui interroge le rapport au réel, en évoquant une nouvelle conscience de l'expérience qui ne peut se représenter que par des réalités multiples (Fortin, 2006). Les savoirs qui se forment dans l’expérience de terrain proviennent d'un dialogue avec l'environnement social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Monument performatif, mémoire collective, performance, sculpture, in situ, déambulation , trajectoires
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Gilot, Stéphane |
Mots-clés ou Sujets: |
Monuments / Œuvres in situ / Sculpture / Art de performance / Mémoire collective dans l'art / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
13 août 2019 10:01 |
Dernière modification: |
13 août 2019 10:01 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12694 |