Sentiment d'appartenance à la communauté gaie, lieux et contextes de rencontres et relations sexuelles à risque chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes

Gauthier, Édith (2018). « Sentiment d'appartenance à la communauté gaie, lieux et contextes de rencontres et relations sexuelles à risque chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.

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Résumé

Les hommes gais, bisexuels ou qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) sont encore aujourd’hui une des populations les plus touchées par le VIH au Canada. Les relations anales à risque (RAR) (sans condom ni prophylaxie préexposition avec un partenaire dont le statut sérologique est inconnu ou sérodifférent), sont le facteur de risque principal de cette infection. Les approches écologiques en santé postulent que les comportements de santé résultent d’influences entre l’individu et son environnement. Ce mémoire avance l’hypothèse que chez les HARSAH, l’occurrence des RAR varierait selon les lieux et contextes de rencontres des partenaires sexuels, et que l’exposition à ces lieux et contextes serait modulée selon le sentiment d’appartenance à la communauté gaie (SACG). Le SACG implique une exposition à la communauté gaie, via les amis, les lieux et contextes de fréquentation. L’objectif général de ce mémoire est de mieux comprendre l’influence du SACG sur l’occurrence de RAR chez les HARSAH montréalais. L’échantillon est composé de 1144 HARSAH âgés de 18 à 73 ans (M =31,72 ans ; E.T.=10,05) recrutés dans le cadre du projet SPOT, un site communautaire de dépistage rapide du VIH. Dans un premier temps, des statistiques descriptives ont été produites, puis un modèle de médiation multiple a été testé pour comprendre le lien entre le SACG et les RAR. Les résultats relatifs à l’hypothèse principale indiquent qu’il n’y a aucun effet global direct du SACG sur les RAR. Les résultats en lien avec les hypothèses secondaires démontrent que le SACG était positivement associé à la rencontre de partenaires sexuels dans les bars, les saunas et les sites internet. De plus, les HARSAH qui ont rencontré au moins un de leurs partenaires sexuels dans les saunas et sur les sites web étaient proportionnellement plus nombreux à avoir eu des RAR tandis que la rencontre de partenaires dans les bars et par les applications de géolocalisation était marginalement associée à l’occurrence de RAR. Ces résultats suggèrent qu’il n’existe aucun lien direct entre le SACG et les RAR. Cependant, des liens indirects existent par l’entremise des lieux et contextes de rencontres de partenaires sexuels ainsi que l’âge. Dans tous les cas, les coefficients significativement différents de zéro étaient très faibles. Les RAR s’expliquent autrement que par des enjeux directs d’appartenance à la communauté et par la fréquentation des endroits de socialisation gaie. ____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : HARSAH, sentiment d’appartenance à la communauté gaie, relations anales à risque, lieux et contextes de rencontre, modèle de médiation.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Otis, Joanne
Mots-clés ou Sujets: Homosexuels masculins / Bisexuels masculins / Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) / Comportement sexuel / Relations sexuelles non protégées / Communautés homosexuelles / Appartenance / Bars pour homosexuels / Saunas / Sites Web de rencontres
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sexologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 29 janv. 2019 13:16
Dernière modification: 12 oct. 2022 07:55
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12137

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