La critique liée à la pratique du travail social : quels usages pour quelles finalités?

Legault, Julie (2018). « La critique liée à la pratique du travail social : quels usages pour quelles finalités? » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Actuellement, de nombreuses critiques formulées par les travailleurs sociaux et dans la littérature de recherche ont comme objet leur contexte de pratique. Dans le même temps, la littérature sur le sujet démontre la pérennité de ces critiques et ce, depuis plusieurs décennies. Face à ce constat, ce mémoire cherche à mieux comprendre les différents usages que font les travailleurs sociaux de l’activité critique, en lien avec leur pratique. Elle a comme objectifs principaux d’observer et de documenter les différentes formes que peut prendre l’expression de critiques des travailleurs sociaux sur leur pratique, d’analyser ces formes en lien avec leur contexte et leurs finalités ainsi que d’ouvrir des pistes de réflexion quant aux implications et enjeux de ces usages sur la pratique. Dans une perspective pragmatiste, le cadre théorique mobilisé est le modèle des mondes de Boltanski et Thévenot (1991), utilisé afin d’analyser les différentes logiques de pensée sur lesquelles les travailleurs sociaux s’appuient pour orienter leur pratique et formuler des critiques. La philosophie du langage de Wittgenstein (1961) élargit l’analyse vers les façons de formuler et d’échanger des critiques entre professionnels. Afin de répondre aux questions de recherche, des entretiens individuels et de groupes ont été effectués avec huit travailleurs sociaux. L’analyse basée sur ces modèles a permis de dégager cinq formes de critique utilisées par les travailleurs sociaux, dont l’objet principal est la logique managériale qu’ils relient aux contextes politiques et institutionnels actuels. Nos résultats montrent que les travailleurs sociaux mobilisent plusieurs principes pour adresser leurs critiques, notamment pour débattre d’enjeux éthiques et revendiquer une reconnaissance de la spécificité de leur pratique. L’analyse des entretiens de groupe sous l’angle des jeux de langage met en lumière que les façons de formuler des critiques entre collègues peuvent devenir, par la force de leur cohésion et de leur répétition, des pratiques attendues et reconnues, pouvant de ce fait se relier à des enjeux d’identité et d’appartenance. Elle permet de relever que l’échange de critiques peut contribuer à forger des façons spécifiques de concevoir les situations problématiques et de ce fait, limiter la reconnaissance de points de vue différents sur une situation. Cette recherche dégage des pistes de réflexion quant aux usages de l’activité critique en lien avec la pratique, notamment quant à la posture adoptée dans un contexte où coexistent différents principes, façons de dire et acteurs en capacité de les mobiliser. ____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : critique, travail social, souffrance, reconnaissance, identité, jeux de langage

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Gonin, Audrey
Mots-clés ou Sujets: Service social -- Pratique / Critique / Travailleurs sociaux
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 15 janv. 2019 14:06
Dernière modification: 15 janv. 2019 14:06
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12085

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