Le Village gai de Montréal : un territoire d'appartenance en voie de disparition?

Lecavalier, Philippe (2018). « Le Village gai de Montréal : un territoire d'appartenance en voie de disparition? » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.

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Résumé

À l'est du centre-ville de Montréal, la morphologie commerciale de la rue Sainte-Catherine s'illustre par la forte présence de drapeaux arc-en-ciel et d'autres marquages identitaires liés à l'homosexualité. Ce mémoire de maîtrise porte sur le Village gai qui célèbre ses 35 ans en 2017 dans le paysage montréalais. En analysant les liens étroits entre l'homosexualité et l'espace, ce travail de recherche s'inscrit dans le champ de la géographie de l'homosexualité et est une contribution aux études gaies et lesbiennes. L'approche que nous abordons est l'examen des diverses formes de territorialisation des modes de vie gais en milieu urbain, en privilégiant le quartier gai comme objet d'étude. D'ailleurs, les quartiers gais sont considérés comme des espaces publics de libre-expression permettant aux homosexuels d'affirmer leur identité sexuelle. Des observations sur le terrain, appuyées par les médias écrits, constituent selon nous, des indices inquiétants à court, comme à plus long terme, pour l'avenir du Village. C'est ainsi que nous nous posons la question principale suivante : dans quelle mesure le Village gai de Montréal est-il un territoire d'appartenance en mutation? Nous explorons l'hypothèse selon laquelle le Village est un quartier en perte de vitesse, car il est de moins en moins fréquenté par les homosexuels qui préfèrent se rassembler ailleurs. Ainsi, l'objectif se résume à identifier et comprendre les divers changements qu'a subis le Village au cours des dernières années. Le mémoire participe donc à mettre en lumière l'identité contemporaine des quartiers gais dans les grandes villes de l'Occident. Pour saisir l'expérience vécue du Village, nous avons eu recours à une recherche qualitative par l'entremise de 32 entrevues réalisées avec trois types d'acteurs ayant un lien avec le quartier : des entrepreneurs et des commerçants, des responsables d'organismes communautaires gais, puis finalement, des hommes gais admettant fréquenter rarement ou pas du tout le Village. Les résultats de la recherche soulèvent d'abord que les commerçants ne sont pas à l'abri de l'évolution structurelle de l'économie; que le Village est moins fréquenté par les gais; et qu'il s'inscrit dans un processus de revitalisation du centre-ville, entre autres, avec la piétonisation estivale. L'élément sans doute le plus frappant est que les gais ne désertent pas pour autant le Village. Ils continuent à le fréquenter de temps à autre, malgré des perceptions négatives qu'ils formulent à son égard et l'essor de nouveaux espaces de rencontre. Enfin, même si le Village n'est plus aussi nécessaire qu'avant, il conserve toutefois son importance pour certains segments de la communauté gaie. Le Village constitue un ancrage d'appartenance qui témoigne (reflète) en fait que l'émancipation de l'homosexualité de l'espace social n'est pas encore confirmée (réalisée). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : études gaies et lesbiennes, géographie de l'homosexualité, quartier gai, communauté gaie, Montréal

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Trudelle, Catherine
Mots-clés ou Sujets: Quartiers gays / Village gai (Montréal, Québec) / Homosexuels -- Attitudes / Homosexualité / Géographie
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de géographie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 06 sept. 2018 14:05
Dernière modification: 06 sept. 2018 14:05
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11569

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