La théorie du rôle en politique de sécurité internationale : le cas du Canada dans la lutte contre Daech

Pelletier-Bonnier, Laura (2018). « La théorie du rôle en politique de sécurité internationale : le cas du Canada dans la lutte contre Daech » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (2MB)

Résumé

L'intervention militaire canadienne contre Daech soulève des questionnements quant à la politique de sécurité internationale du Canada. D'un côté, le gouvernement conservateur de Stephen Harper, pourtant qualifié par certains de « guerrier », a proposé de 2014 à 2015 une intervention proactive de combat, mais relativement peu risquée. De l'autre, le gouvernement libéral de Justin Trudeau, perçu davantage comme « pacifiste », a opté dès 2016 pour une intervention de non-combat, mais déployé un grand nombre de soldats près des lignes de front. Comment expliquer les contributions militaires du Canada, à titre de démocratie libérale, dans les interventions militaires multinationales dirigées par les États-Unis dans l'ère post-11 septembre? Ce mémoire développe un cadre théorique libéralo-constructiviste qui défend l'idée que la conception du rôle national dominante d'un exécutif, qui est influencée par son idéologie et la culture stratégique de l'État, génère une préférence pour un type d'intervention. Celle-ci est toutefois contrainte par les attentes des alliés relayées par des groupes internes importants aux yeux de l'exécutif. De cela résulte la contribution militaire, qui varie en fonction du niveau de risque, de combativité et de la taille du contingent. L'argument est démontré en étudiant les missions militaires canadiennes contre Daech à l'aide des méthodes de l'analyse de contenu qualitative et de la reconstitution du processus décisionnel. Chez l'exécutif de Harper, la domination d'une conception du rôle d'allié fiable a entraîné une participation relativement minimaliste aux opérations de combat. Quant à celui de Trudeau, il a d'abord dû résoudre un conflit de rôles intra-parti opposant ceux de bon citoyen international et de défenseur des valeurs libérales, puis a fait face aux attentes des alliés, relayées par une majorité d'électeurs libéraux, de maintenir une participation active. Cela a résulté en une contribution de non-combat, mais plus risquée et impliquant un important contingent. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Théorie du rôle, Canada, sécurité internationale, Daech, Irak.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Massie, Justin
Mots-clés ou Sujets: Théorie du rôle / Sécurité internationale / Politique gouvernementale / Canada / Terrorisme / Intervention (Droit international) / État islamique (Organisation)
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 30 mai 2018 08:58
Dernière modification: 30 mai 2018 08:58
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11309

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...