Sainte-Marie, Maxime
(2008).
« La synchronisation et la cadence » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.
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Résumé
Le temps constitue sans contredit l'une des grandes énigmes auxquelles s'est vue confrontée l'entreprise philosophique. Historiquement, la réflexion sur ce concept s'est essentiellement centrée sur l'aspect perceptif, cherchant en vain à comprendre comment l'homme peut percevoir ce qui fondamentalement demeure imperceptible.
S'inspirant de l'étude cybernétique des processus d'autorégulation par rétroaction négative à l'oeuvre dans les systèmes autonomes, le présent mémoire consiste à abandonner cette approche perceptive traditionnelle au profit d'une perspective active axée sur le processus de synchronisation à l'oeuvre dans le monde physique et biologique. Dans le cadre de la vaste dynamique oscillatoire, la figure de la cadence, synonyme de régularité et de couplage rythmiques, joue un rôle fondamental en tant qu'attracteur dynamique, régulateur homéostatique et principe d'efficacité énergétique. Ce « mouvement vers la cadence » résultant du processus physique de synchronisation est ici abordé dans le cadre des quatre principaux processus de développement déterminant la dynamique énergétique des organismes vivants, nommément l'évolution, l'apprentissage, la socialisation et la technocratisation, ce dernier étant propre à l'espèce humaine. Cette quadruple activité de régulation par équilibration dynamique, contribuant de manière originale à la dynamique
« temporelle » de la vie, constitue précisément la toile de fond de laquelle émerge la sensibilisation au « temps », celui-ci n'étant plus conçu comme une réalité perçue mais bien comme le produit de l'interaction entre oscillateurs et synchroniseurs. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Temps (philosophie), Synchronisation, Cadence, Temps (biologie), Temps (psychologie), Temps (société), Technologie.