Gnamian, Yannick Paule-Estelle
(2008).
« Libéralisation et pauvreté : le cas des producteurs de cacao de la Côte-d'Ivoire » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en administration des affaires.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
La crise économique des années 1980 combinée à la chute persistante des cours des principales matières premières a plongé la Côte-d'Ivoire dans une crise socio-économique sans précédent. Pour y faire face, la Côte-d'Ivoire a, sous la houlette des institutions financières internationales particulièrement le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale (BM), procédé à des ajustements visant à libéraliser différents secteurs de l'économie notamment le cacao. Ces ajustements visaient à accroître la transparence du système, à baisser les coûts de commercialisation et à assurer l'équilibre financier annuel de la filière. Cependant, force est de constater que la déréglementation des échanges agricoles, soutenue par les grandes organisations internationales, a eu des effets différents sur les pays d'implantation. Certains auteurs soulignent ses conséquences bénéfiques, d'autres montrent, au contraire, ses impacts négatifs sur les niveaux de pauvreté dans les pays du tiers monde. Dans cette étude nous nous interrogeons sur la libéralisation commerciale et ses incidences sur la pauvreté des producteurs de cacao. Le but de ce mémoire consiste donc à vérifier si les promesses théoriques faites par les institutions internationales concernant l'amélioration du niveau de vie de ces producteurs ont été réalisées. Par conséquent, nous définissons les notions de pauvreté, de libéralisation et établissons un lien entre ces deux concepts. À l'aide d'un modèle construit qui intègre les dimensions de libéralisation commerciale et de pauvreté, nous aboutissons à l'élaboration de nos hypothèses de travail. Ensuite nous proposons notre démarche méthodologique en explicitant notre méthode de collecte de données. Sur la base des analyses obtenues à partir de notre recherche documentaire et de notre questionnaire, nous proposons et discutons nos résultats. Il ressort des analyses qualitatives que depuis la libéralisation instaurée en 1999, les producteurs de cacao sont confrontés à de nombreuses difficultés; nous remarquons une baisse importante de leurs revenus due aux redevances, aux prélèvements et à la fiscalité. Nous dénotons également de graves lacunes de gestion et de transparence au sein de la filière. En ce qui concerne les résultats empiriques, le croisement de nos différentes variables explicatives nous a permis de conclure que la grande majorité des producteurs interviewés lors de notre enquête perçoivent s'être davantage appauvris après la libéralisation. La synthèse des analyses quantitatives nous permet d'affirmer cependant que l'appauvrissement des producteurs est causé d'une part par la libéralisation et d'autre part par des facteurs externes tels que les maladies des plants, le vieillissement des vergers et les taxes outrancières. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pauvreté, Libéralisation, Côte-d'Ivoire, Cacao, Producteurs.
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Desroches, Jocelyn |
Mots-clés ou Sujets: |
Agriculteur, Cacao, Libéralisation des échanges, Pauvreté, Côte-d'Ivoire |
Unité d'appartenance: |
École des sciences de la gestion |
Déposé par: |
RB Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
26 sept. 2008 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:06 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/1033 |