Lessard, Geneviève
(2002).
« Le Programme de coopération hémisphérique : du réchauffé? ».
Chroniques des Amériques, 2.
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Résumé
C’est en ces termes que le représentant au Commerce américain Robert B. Zoellick s’exprimait, à l’occasion de son allocution du 14 octobre dernier, en présentant la toute première de ses sept priorités en vue de la rencontre ministérielle de Quito : la mise en place d’un Programme de Coopération Hémisphérique destiné à favoriser une participation effective des plus petites économies du continent à l’éventuelle Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Bien entendu, l’idée de l’établissement d’un tel programme n’est pas originaire des États-Unis. Depuis le tout début des travaux préparatoires sur la ZLÉA, il existe une forte tension entre la Maison-Blanche et certains représentants des plus petits pays de la zone, de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) en particulier, au sujet du traitement qui doit être accordé, lors de l’élaboration du cadre normatif du libre-échange hémisphérique, aux différences dans les niveaux de développement et les tailles économiques des pays en cause. Alors que Washington tient mordicus à l’institution d’un modèle d’intégration basé sur les principes d’égalité de traitement (traitement national, traitement de la nation la plus favorisée et réciprocité des avantages), certains gouvernements des économies de petite taille (ÉPT) des Amériques invoquent l’idée d’un désavantage concurrentiel inhérent à la petite économie pour demander à ce que soit instauré un cadre flexible de mise en application des engagements qui permette, à terme, une mise à niveau minimale des conditions commerciales et financières de l’ensemble des partenaires.