La création de la communauté par l'écriture testimoniale dans l’œuvre poétique de René Lapierre : énonciation lyrique, intersubjectivité et citoyenneté

Dubois-Bergeron, Eve (2014). « La création de la communauté par l'écriture testimoniale dans l’œuvre poétique de René Lapierre : énonciation lyrique, intersubjectivité et citoyenneté » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Ce mémoire a pour objectif de jalonner, dans la perspective d'une redéfinition critique du lyrisme, le parcours que forme l'œuvre poétique de René Lapierre. Je propose d'observer, sous un angle chronologique, comment l'énonciation lyrique y devient le lieu d'une écriture testimoniale qui prétend à l'intersubjectivité. Investie du critère de légitimité démocratique, cette écriture tend à créer une association égalitaire autour d'une vision émancipatrice, attachant à la mobilité, au partage de son foyer un principe de réalisation. C'est alors la citoyenneté qui se définit comme partage, ouvrant à la transcendance du commun depuis le lieu inassignable de la voix, du sujet qui témoigne en se référant au prochain, à l'autre. À la suite d'une brève analyse du mode d'énonciation traditionnel de Profil de l'ombre, premier recueil de Lapierre, je pose le cadre théorique de cette étude en situant la notion de lyrisme dans ses rapports au romantisme et au développement d'une raison communicationnelle (Habermas) tributaire d'un contexte de modernisation culturelle. J'examine en second lieu, depuis Là-bas c'est déjà demain, la structure polyphonique que met en place Lapierre dès son deuxième recueil, pour ensuite montrer comment la lyrique amoureuse y intervient, dans Viendras-tu avec moi? et Fais-moi mal Sarah, sous une forme épistolaire, de manière à fonder un lieu d'énonciation communautaire. Finalement, j'observe comment l'introduction d'un fil narratif, à partir de Piano, mais surtout dans L'eau de Kiev et Traité de physique, permet à Lapierre de penser, dans un cadre fictionnel situé à l'étranger, l'éthique de la communauté, pour en venir à former, sous l'angle d'une physique imaginée, un modèle théorique de la nation civique. Le dernier temps de l'analyse se penche sur la situation de ce modèle en sol québécois dans Aimée soit la honte, où il apparaît investi de l'intérieur, par la mise en œuvre, au je, d'une adresse au concitoyen qui ouvre sur la reconnaissance d'un réel partagé. Il s'agit enfin d'observer que cette énonciation, affiliée au courant objectiviste en poésie états-unienne, relève du témoignage, et qu'elle permet à Lapierre d'interroger l'identité québécoise sans réduire le sujet collectif de son énonciation à une dimension culturelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : René Lapierre, lyrisme, énonciation lyrique, intersubjectivité, écriture testimoniale, témoignage, communauté, citoyenneté, poésie objectiviste, poésie québécoise.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Chassay, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: Lapierre, René -- Critique et interprétation / Lapierre, René -- Œuvres poétiques / Lyrisme (Littérature) / Intersubjectivité dans la littérature / Citoyenneté dans la littérature / Communauté dans la littérature / Poésie québécoise
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 05 juill. 2016 12:36
Dernière modification: 19 avr. 2017 23:10
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8656

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